Mardi 24 et Mercredi 25 Août.
Après une courte, très courte, nuit dans le bus, un réveil traumatisant par une musique péruvienne à tue tête, nous débarquons dans une arrière cours, sombre, peu rassurante, en pleine nuit : 4h! Heureusement, après quelques minutes d’attente, notre hôtesse arrive en taxi, nous embarquons pour nous diriger vers un quartier populaire de la vieille ville, où se trouve l’HOSTAL QUIPU, notre maison pour quelques jours. Nous descendons rapidement dans une ruelle étroite, tout juste assez large pour une voiture, en entrons dans les lieux! L’endroit est agréable avec sa cour intérieure à ciel ouvert, surmontée des coursives du 1er étage, aux rambardes de bois brun…le bé mol : la chambre! Un dortoir pour 6, privatisé pour les Sac à Dos, parquet d’un autre temps, lits branlants au matelas un peu trop fin, les fenêtres et volets mal ajustés laissant entrer le froid, bien sûr pas de chauffage, peinture écaillée, auréoles au plafond…je commence à m’y faire, et puis on a l’eau « bouillante »!!!
Nous découvrons l’agréable « petite » ville de province, ses rues en pente, la vue sur les montagnes tout autour sur les pentes desquelles la ville s’étend, les églises, les vieux bâtiments, les ruelles construites sur les vestiges d’anciens murs incas et préincas. Nous sommes dans une ville d’altitude, il fait donc chaud dans la journée mais dés que le soleil se couche vers 18h le froid s’installe. Cela ne nous empêche pas, dans la soirée, d’aller nous balader dans le quartier bohème de SAN BLAS qui nous ravit et où nous prenons le temps de nous retrouver en famille, à 4, pour fureter dans les dédales des petits magasins et marchés cachés, et admirer la magie de la ville, de ses lumières et illuminations qui éclairent la nuit.

Jeudi 26 Août.
7h45, tous en taxi pour une journée « touristique » en direction d’AQUA CALIENTES, la ville dortoir, incontournable pour atteindre le MACHU PICCHU*. Paysages agréables, verts, maisons d’adobe (terre et paille), prairie où paissent vaches, moutons, ânes et quelques chevaux, des champs aux cultures bordées de bas murs en pierres, quelques ruines d’un autre temps.
Première halte : PISAQ! Après avoir traversée la petite ville coloniale, notre chauffeur de taxi nous dépose près des ruines de son ancienne forteresse inca où l’histoire dit que les espagnols auraient connu une cuisante défaite. Nous apprécions notre visite, agréable balade dans les couloirs et pièces aujourd’hui à ciel ouvert, grimpants le long d’un piton rocheux, abrupte, parsemé de cactus, de plantes et arbustes rabougris.
Sur la route, je réalise que la végétation est comme le paysage : aride. Pas de grande forêt touffue ici, pas de grand lac, de rivière, de torrent bouillonnant, ça me manque.
Je remarque aussi l’uniforme des écoliers et me fait la réflexion que dans beaucoup des pays traversés, pauvres ou riches, nous avons rencontré cette même institution : l’uniforme scolaire!
Nous arrivons en début d’après-midi à OLLANTAYTAMBO, difficile à prononcer, mais charmant petit village, très pittoresque avec ses ruelles pavées étroites, chacune bordées d’un fin cours d’eau…ha, oups, c’est le cours des eaux usées!?! Nous nous arrêtons au pied des ruines du village, et profitons de notre « pass 3 jours » pour y aller faire un tour : nous ne nous lassons pas de ces vieilles pierres, elles sont comme un temple où les grands trouvent une certaine sérénité, un apaisement (sauf quand l’afflux des touristes se fait trop présent) et sont un formidable terrain de jeux pour les enfants, loin des restrictions urbaines.
15h, nous prenons le train (1h30) unique moyen d’atteindre la base d’Aqua Calientes, puis demain, avant l’aube, nous prendrons l’un des nombreux bus qui font la navette jusqu’au mythique MACHU PICCHU! On roule au ralenti dans le fond de la vallée, nous avons l’agréable surprise de rapidement serpenter au milieu d’une végétation luxuriante et de longer, tout au long de notre route, une rivière tumultueuse. Ça nous manquait. Et du coup, entre l’eau et les arbres retrouvés, les pitons rocheux, les champs, quelques cabanes perdues, nous passons une très agréable route, nous préparant au pire à l’arrivée, la ville n’étant pas réputée pour son charme…(et l’hôtel devient mon soucis principal à chaque étape : confort? propreté?).
He bien, très bonne surprise : notre bakpacker est propre, les lits confortables, la salle de bain avec eau chaude, hum, tous à la douche. Malheureusement, la cuisine ne sera pas la hauteur du reste, mais on aura au moins le ventre rempli avant notre très très bonne nuit!
*Enfin, il existe un autre chemin, à travers les montagnes : LA ROUTE DES INCAS. 3 jours de randonnée pour atteindre les célèbres ruines avec sûrement une autre émotion… Mais difficile de l’envisager avec les enfants…une autre fois peut être.

Vendredi 27 Août.
Levé à 4h30 : bravo aux enfants qui ne râlent pas et qui suivent le pas, courageusement!
Bus à 5h30 : malgré l’heure, la file d’attente est déjà longue, mais l’organisation est bien rodée et nous somme vite sur la route, étroite, à flanc de montagne, serpentant pendant 30mn jusqu’au pied de l’ancienne cité inca. Pendant notre ascension nous croisons quelques courageux qui grimpent à pied…les fous!
Nous montons ensuite, dans la brume, sur une colline qui surplombe la cité. Nous nous posons sur une des terrasses qui abritaient dans un autre temps des cultures ou des prairies où paissaient les animaux du village. Lentement le voile se lève et éclairée par l’aube, nous admirons « vu du ciel » la magnifique cité du Machu Picchu. Moment magique!
Nous passerons plus de 5 heures, tous les 4, à déambuler dans cette cité d’un autre temps, à nous émerveiller de l’organisation et du savoir faire si avancé des incas, à imaginer la vie qui se déroulait ici il y a des centaines d’années, les enfants qui couraient et jouaient dans le dédale d’allée et escaliers, comme les nôtres aujourd’hui. Nous somme sous le charme de notre excursion.
Nous retrouvons nos amis à Aqua Calientes, prendrons un dèj qui remportera la palme du plus dégoûtant depuis notre départ, puis embarqueront dans notre train retour, au programme : sieste, coup d’oeil au défilé de mode et spectacle musical de nos hôtes et hôtesses : idée originale.
Arrivée dans l’AM à Ollantaytambo, toujours aussi imprononçable, toujours aussi charmant. Nous avons le plaisir de découvrir notre hostal, l’APU Lodge, d’une construction contemporaine, le confort et les commodités qui vont avec, ainsi qu’un grand jardin que s’approprient immédiatement les enfants (un peu de jardinage et de cuisine à la boue…grand bonheur pour eux).

Samedi 27 Août.
Journée de détente entre notre « chez nous », une petite balade aux ruines de la villes et notre cantine : le HEARTH CAFE, alliance d’action humanitaire directe auprès de la population locale et de cuisine excellente, hum le poulet en daube comme chez maman.

Dimanche 29 Août.
10h, on remonte en taxi pour un retour touristique vers Cusko. Nous nous enfonçons dans la pampa à la découverte de vastes champs de culture dans un paysage vallonné et aride, on adore cette nouvelle image du pays, les couleurs rouges de la terres, blondes des herbes sèches, noires et blanches des roches… Arrêt aux cultures circulaires de MORAY qui permettaient aux incas de tester le meilleur endroit pour cultiver tel ou tel plant. Puis poursuivons jusqu’à une vallée dans le creux de laquelle s’accrochent d’impressionnantes terrasses de sel… Un fois de plus nous avons de quoi être heureux de notre riche journée. Retour à notre hostal de Cuzco, détente et diner dans la quartier de San Blas, toujours à l’Andino Café, quand on aime…

Lundi 30 Août.
Visite décevante le matin au Temple du Soleil, dont il ne reste que quelques murs et une sommaire reconstitution au sein de l’Eglise Sainte Dominique. Nous profitons néanmoins des tableaux et commentaires de l’église pour raconter aux enfants l’histoire de l’invasion espagnole et la disparition de la civilisation inca : Pissaro contre Athacualpa. Prenons ensuite plaisir à nous perdre dans les rues étroites de la ville, observons une revue militaire, les gens qui déambulent, nous arrêtons manger dans le Mac Do local : LE BIMBOS, bon mais chers! Après une après midi détente à l’hôtel, le soir, pas très original, nous dinerons une fois encore à l’Andino Café.