Les jours passent, sur l’eau, sur la route ou sur les chemins de randonnée, dans la quiétude des paysages canadiens, dont la nature nous enveloppe de façon apaisante… Nous poursuivons avec bonheur notre périple en famille.

Vendredi 9 Juillet, nous passons la journée sur le Ferry, bien installés dans l’espace privé d’un pont supérieur, à l’avant du bateau (une petite touche de luxe, loin d’être désagréable : merci JPP). Les baies vitrées nous offrent une vue panoramique sur le canal intérieur qui serpente au milieu des îles boisées, entre la côte et l’océan. Le temps couvert et brumeux, les collines aux forêts hautes qui nous entourent, ainsi que la vitesse ralentie du bateau donne une ambiance particulière au voyage. Nous nous offrons une journée de détente, somnolent allongés dans nos sièges, humant l’air frais sur les ponts extérieurs ou, moment magique, admirant les tant attendues baleines ainsi que quelques orques. Nous quittons le ferry vers 22h, après 15 heures sur l’eau. Nous accostons à PRINCE RUPPERT que nous traversons dans la nuit, puis nous roulons près d’une heure, avant de nous poser sur un parking de la TRANSCANADIAN HIGHWAY, en surplomb d’un lac : première nuit de camping sauvage!

Samedi 10 Juillet, nous avons fait le choix d’une longue journée de route pour rejoindre au plus vite les grands parcs nationaux. Passons donc plus de 14h sur la route, long mais pas désagréable entre les paysages forestiers, les tables de multiplication de Lucas, les donnuts achetés dans un petit village pittoresque auprès de femmes Hamish, les animaux aperçus au détour d’un virage, d’un chemin : oursons, loups et biches… Il est 21h quand nous nous arrêtons un fois de plus sur un Parking de la Transcanadian Hwy pour la nuit, il ne nous restera qu’une petite heure pour demain.

Dimanche 11- Lundi 12 Juillet, nous passons 2 jours sympathiques dans le parc de JASPER qui nous livrera toute sa beauté malgré le temps couvert et glacial (alors qu’en France, la canicule s’installe). Nous nous installons au camping de Whistlers, noyé dans les bois avec douche chaude à volonté et un bon feu le soir pour nous protéger des moustiques. Au programme : shopping avec Claudie dans l’agréable petite ville de JASPER (hum… même si je ne suis pas une accro, un peu de shopping, c’est bien bon!) pendant que les garçons profitent du net ; balade dans le CANYON MALIGNE : des eaux tumultueuses qui descendent en cascade dans le canyon étroit d’une profondeur de 50 mètres, alimentés par des sources qui jaillissent de la roche, impressionnant ; les lacs MEDICINE et MALIGNE, bordés de forêt et de hautes montagnes en haut desquelles nous apercevons nos premiers glaciers ainsi que nos premiers CARIBOUS observés longuement sur le bord de la route…

Mardi 13 – Mercredi 14 Juillet : LAC LOUISE. C’est sous la neige que nous reprenons la route, nous sommes pourtant en plein été, mais nous avons l’impression de rouler vers les Carroz d’Arrach, pour notre semaine de ski!!! Ça a quelque chose d’incongru, mais nous sommes habitués maintenant, et cela ajoute du charme à notre aventure, de rouler dans les paysages couverts de neige…les enfants ont même l’envie de chausser les skis pour quelques descentes… C’est dans ce climat d’hivers que nous visiterons les cascades et le glacier d’ATHABASCA, magnifique. Puis le lendemain, changement de paysage, sous le soleil retrouvé, nous partons en randonnée entre les lacs MORAINES et CONSOLATION, intensément bleu. Nous sommes à l’affut des ours qui habitent le site : en vain… juste des marmottes! Mais elles étaient mignonnes, nos marmottes!!! Mardi soir, nous passons un très agréable moment avec Matthieu (un collègue de Frédo), Christelle, Clément, Thibaut et Flora qui débutent leur périple de 5 mois sur le continent d’Amérique du Nord. Un moment trop court au dire des enfants, tellement heureux de se faire de nouveaux copains…et puis trop court aussi pour les grands, bienheureux de cette soirée entre amis.

A noter : la petite souris passe aussi au Canada! 3ème dent en moins pour Rachel depuis le début de notre voyage. Et comme Rachel avait promis de partager ses « gains » avec son frère :  il y avait deux fois plus de pièces sous l’oreiller, vraiment sympa cette souris canadienne.

Jeudi 15 Juillet, nous passons la matinée sur la route pour rejoindre la ville de BANFF et le parc du même nom. Nous nous arrêtons auprès de quelques mouflons, en équilibre sur les pentes abruptes au bord de la route, nous les observons curieusement tendis qu’ils semblent brouter…la terre et les pierres…avant d’apprendre d’un badau avisé qu’ils lèchent les restes de sel utilisé l’hivers pour dégeler la route. Puis pause courses et net à Banff, et déjeuner dans notre camping. Nous sommes déçus, nous ne trouvons pas Matthieu qui devait avoir l’emplacement à côté du nôtre! Nous passons l’après-midi en balade au bord du lac MINNEWAKA, les enfants font une cabane de plus à grand renfort de pierres, de branches et de troncs abandonnés, Frédo et Jean Pierre font un concours de la meilleure photo d’un… écureuil sous l’oeil bien amusé de leur femme. Le grand lac, bordé de montagnes et de forêt, est apaisant, épargnés par les touristes nous sommes bien. Nous admirons les bonhommes de pierre de toutes tailles laissés sur la rive,  pour immortaliser le passage des visiteurs des lieux. Nous sommes soudainement surpris par un troupeau de chèvres sauvages, qui deviennent vite les proies de nos photographes amateurs…l’une d’elle minaudant même devant Frédo, et tel un modèle, prendra la pause, avant de s’esquiver…

Nous rentrons, heureux de notre balade, prêt pour une bonne soirée devant notre feu : un rituel auquel nous nous sacrifions avec un véritable plaisir!

Vendredi 16 Juillet, comme nous sommes des malins, avant de partir en balade, nous allons voir s’il n’y a pas trace de nos amis dans l’autre camping d’état de la ville, on ne les voit pas, mais on laisse un message au no d’emplacement indiqué par Matthieu, au pire, un américain aura un message indéchiffrable sur sa table! Puis nous partons pour les cascades du JOHNSTON CANYON (toujours magiques les chutes) et avons le grand plaisir d’observer nos premiers WAPITIS. Après une pause net et courses à Banff, nous rentrons à notre campement et avons la grande joie d’être rejoint par nos amis. Ils ont eu notre message et nous en sommes bienheureux car petits et grands peuvent ainsi passer une très bonne soirée, avant de se souhaiter chacun une bonne route et se promettre de se retrouver bien vite sur le net, puis en France, à nos retours, pour partager nos aventures…

Samedi 17 et Dimanche 18, après un départ tardif, une dernière pause net-course dans la petite ville, nous quittons Banff et passerons une grande partie de la journée sur la route pour rejoindre GLACIER NATIONAL PARC. La route sera longue, mais la paysage tellement magnifique! Nous ferons notre pause déjeuner dans le Parc de HOYO, ainsi qu’une autre un peu plus loin, pour observer l’ingéniosité de tunnels creusés en 8 dans les montagnes pour permettre aux trains de descendre et monter les pentes abruptes. En fin d’après midi, sommes bien heureux de nous dégotter une place dans un camps d’état…vite notre flambée et un petit verre de vin.. hum, moment béni! Le Dimanche sera la journée de l’exploit pour notre équipe : nous partons en rando toute la journée et parcourrons plus de 15 km, dont plus de la moitié sur des pentes abruptes, avec un final sur une crête étroite… Fatigués et essoufflés nous n’en sommes pas moins éblouis par les paysages de montagnes, glaciers, neiges et rivières qui s’offrent à nous, et puis, nous ne sommes pas peu fiers de notre exploit, les enfants sont ceux qui s’en sont le mieux sorti, heureux d’être les éclaireurs de cette aventure, suivi de bien près par Frédo et JPP qui malgré ses problèmes de genoux se fera un honneur de ne pas être distancé, quant aux filles, nous nous en sortons très honorablement, nous aurons été jusqu’au bout, même s’il faut avouer que je n’attendais qu’une chose, c’est que Cladie batte en retraite pour avoir un pretexte pour arrêter…non, c’est pas la honte : faite le et on en reparlera après!

18h, malgré notre fatigue (épuisement pour certain), ce grand bol d’air nous a boosté, nous reprenons donc la route pour aller jusqu’au KOA de REVELSTOKE où nous nous détendons sous une bonne douche chaude. Pas de feu ce soir, mais un bel orage…