Petite maison des faubourgs de Battambang

Après un lever tardif et un copieux petit déjeuner, nous partons à pied à la conquête de la petite ville coloniale. Elle est agréable et nous avons vite remarqué qu’elle était plus propre que tous les autres lieux jusqu’alors visités. En découvrant la ville la veille, nous avions déjà constaté que les cours des fermes avoisinantes étaient mieux entretenues, que les fossés n’étaient pas débordants de détritus et l’impression s’était confirmée en parcourant les rues du centre. Ici, pas de cabanes. Des bâtiments quelconques hébergeant logements ou boutiques qui se mêlent à quelques magnifiques battisses d’un autre temps, celui du colonialisme français. Après avoir longée la rivière, nous flânons dans les boutiques de meubles et de décorations en bois, nous abandonnons vite le compte des magasins de téléphones portables pour nous aventurer dans un petit marché couvert où s’entassent des petites échoppes, regroupées en quartiers : confection de vêtements, vente de prêt à porter, de chaussures, de souvenirs, pharmacies, coiffeurs, petits restaurants, boucherie, poissonnerie, maraichers… Un mélange bariolé, tour à tour agréable et écoeurant. Il fait très chaud, nous mettons fin à l’impatience des enfants dans une crêperie indiquée par Adrien. L’endroit est tenu par un français avec qui nous prenons plaisir à discuter de la ville, du Pays, de l’action des ONG. Pendant nos bavardages, les enfants profitent d’un mini billard. Puis une fois nos délicieuses crêpes salées et sucrées englouties, nous retournons à la Villa pour nous rafraichir dans la piscine. Balade en Bamboo TrainNous décidons ensuite de tenter une balade sur le « bamboo train », une attraction locale qui nous ravit! Il s’agit de la voie ferrée reliant Battambang à Phnom Penh,  sur laquelle ne circulent quasiment plus de trains, utilisée par la population locale pour l’acheminement des personnes et des marchandises sur de drôles d’engins : les bamboo trains. Il s’agit en fait de 2 essieux posés sur les rails, un grand plateau de bois et de bambou posé dessus ainsi qu’un moteur relié à l’un des essieux par une courroie, démarré par une cordelette enroulée autour d’un cylindre et tirée sèchement par notre jeune conducteur pour mettre notre « voiture » en route. Une heure de balade à travers la campagne cambodgienne rougie par le soleil couchant, avec des arrêts pour faire demi tour mais aussi pour enlever notre monture des rails, car quand on croise un autre « bamboo train », on ne peut pas changer de file, il faut que l’un des 2 laisse la place. Pour les chanceux allant prochainement au Cambodge, dépêchez-vous de vivre cette expérience, car le bamboo train devrait disparaitre avec la réhabilitation de la liaison ferroviaire.

A noter : Pour votre culture général à tous, sachez que la petite souris paie en dollars au Cambodge! Rachel l’a expérimenté pour vous, elle a perdu une dent hier dans la piscine, nous ne savions pas s’il y avait des petites souris ici, aussi loin de chez nous, et bien si!!! La dent que nous avions placée sous l’oreiller hier a disparu, et à la place, Rachel a trouvé un joli billet de 1 dollars! Sympa la souris :)