Pérou

Pérou – Notre bilan

Nous avons aimé être au Pérou, même si nous avons manquer de grands espaces, nos premiers pas en Amérique Latine ont été une réussite.

Ce que nous aimé :

- en tête de liste : l’envoutement du Machu Picchu, qui garde sa magie malgré l’afflux des touristes ;

- les vestiges et autres témoignages de la grande civilisation Inca ;

- les alpagas : ils sont trop mignons, ils nous font craquer ;

- voir des condors à Colca ;

- les chaleureuses villes de Cuzco et Aréquipa, Joliess, colorée et pleine de vie ;

- que Lima soit loin du « coupe gorge » qu’on nous avait prédit ;

- pour Frédo : faire du rafft avec Mike et s’en sortir vivant (oui, il y a une relation de cause à effet, notre ami est fou) ;

- pour Frédo toujours  et seulement lui, la rusticité de nos hébergements, rendant l’aventure plus authentique ;

Ce que nous avons moins aimé :

- …

Ce que nous n’avons pas du tout aimé :

- pour Frédé, faire de gros efforts pour se satisfaire de certains hébergements précaires.

Bilan :

Nous n’avons sûrement pas passé assez de temps au Pérou pour en découvrir tous les charmes, mais nous en garderont un souvenir très agréables. Nous avons aimé laissé vagabonder nos esprits au temps des Incas, dont l’histoire nous fascine, été séduit par les  magnifiques vestiges du pays, et par les nouveaux animaux rencontrés, les femmes en habit traditionnel, les paysages arides et désolés, ponctué de village isolé… Nous aimerions revenir pour faire toute la partie Nord, principalement l’Amazonie dont on nous a dis beaucoup de bien et puis, faire la randonnée de la Route des Incas.

Pause à Cuzco et en route pour le Machu Picchu…

Mardi 24 et Mercredi 25 Août.
Après une courte, très courte, nuit dans le bus, un réveil traumatisant par une musique péruvienne à tue tête, nous débarquons dans une arrière cours, sombre, peu rassurante, en pleine nuit : 4h! Heureusement, après quelques minutes d’attente, notre hôtesse arrive en taxi, nous embarquons pour nous diriger vers un quartier populaire de la vieille ville, où se trouve l’HOSTAL QUIPU, notre maison pour quelques jours. Nous descendons rapidement dans une ruelle étroite, tout juste assez large pour une voiture, en entrons dans les lieux! L’endroit est agréable avec sa cour intérieure à ciel ouvert, surmontée des coursives du 1er étage, aux rambardes de bois brun…le bé mol : la chambre! Un dortoir pour 6, privatisé pour les Sac à Dos, parquet d’un autre temps, lits branlants au matelas un peu trop fin, les fenêtres et volets mal ajustés laissant entrer le froid, bien sûr pas de chauffage, peinture écaillée, auréoles au plafond…je commence à m’y faire, et puis on a l’eau « bouillante »!!!
Nous découvrons l’agréable « petite » ville de province, ses rues en pente, la vue sur les montagnes tout autour sur les pentes desquelles la ville s’étend, les églises, les vieux bâtiments, les ruelles construites sur les vestiges d’anciens murs incas et préincas. Nous sommes dans une ville d’altitude, il fait donc chaud dans la journée mais dés que le soleil se couche vers 18h le froid s’installe. Cela ne nous empêche pas, dans la soirée, d’aller nous balader dans le quartier bohème de SAN BLAS qui nous ravit et où nous prenons le temps de nous retrouver en famille, à 4, pour fureter dans les dédales des petits magasins et marchés cachés, et admirer la magie de la ville, de ses lumières et illuminations qui éclairent la nuit.

Jeudi 26 Août.
7h45, tous en taxi pour une journée « touristique » en direction d’AQUA CALIENTES, la ville dortoir, incontournable pour atteindre le MACHU PICCHU*. Paysages agréables, verts, maisons d’adobe (terre et paille), prairie où paissent vaches, moutons, ânes et quelques chevaux, des champs aux cultures bordées de bas murs en pierres, quelques ruines d’un autre temps.
Première halte : PISAQ! Après avoir traversée la petite ville coloniale, notre chauffeur de taxi nous dépose près des ruines de son ancienne forteresse inca où l’histoire dit que les espagnols auraient connu une cuisante défaite. Nous apprécions notre visite, agréable balade dans les couloirs et pièces aujourd’hui à ciel ouvert, grimpants le long d’un piton rocheux, abrupte, parsemé de cactus, de plantes et arbustes rabougris.
Sur la route, je réalise que la végétation est comme le paysage : aride. Pas de grande forêt touffue ici, pas de grand lac, de rivière, de torrent bouillonnant, ça me manque.
Je remarque aussi l’uniforme des écoliers et me fait la réflexion que dans beaucoup des pays traversés, pauvres ou riches, nous avons rencontré cette même institution : l’uniforme scolaire!
Nous arrivons en début d’après-midi à OLLANTAYTAMBO, difficile à prononcer, mais charmant petit village, très pittoresque avec ses ruelles pavées étroites, chacune bordées d’un fin cours d’eau…ha, oups, c’est le cours des eaux usées!?! Nous nous arrêtons au pied des ruines du village, et profitons de notre « pass 3 jours » pour y aller faire un tour : nous ne nous lassons pas de ces vieilles pierres, elles sont comme un temple où les grands trouvent une certaine sérénité, un apaisement (sauf quand l’afflux des touristes se fait trop présent) et sont un formidable terrain de jeux pour les enfants, loin des restrictions urbaines.
15h, nous prenons le train (1h30) unique moyen d’atteindre la base d’Aqua Calientes, puis demain, avant l’aube, nous prendrons l’un des nombreux bus qui font la navette jusqu’au mythique MACHU PICCHU! On roule au ralenti dans le fond de la vallée, nous avons l’agréable surprise de rapidement serpenter au milieu d’une végétation luxuriante et de longer, tout au long de notre route, une rivière tumultueuse. Ça nous manquait. Et du coup, entre l’eau et les arbres retrouvés, les pitons rocheux, les champs, quelques cabanes perdues, nous passons une très agréable route, nous préparant au pire à l’arrivée, la ville n’étant pas réputée pour son charme…(et l’hôtel devient mon soucis principal à chaque étape : confort? propreté?).
He bien, très bonne surprise : notre bakpacker est propre, les lits confortables, la salle de bain avec eau chaude, hum, tous à la douche. Malheureusement, la cuisine ne sera pas la hauteur du reste, mais on aura au moins le ventre rempli avant notre très très bonne nuit!
*Enfin, il existe un autre chemin, à travers les montagnes : LA ROUTE DES INCAS. 3 jours de randonnée pour atteindre les célèbres ruines avec sûrement une autre émotion… Mais difficile de l’envisager avec les enfants…une autre fois peut être.

Vendredi 27 Août.
Levé à 4h30 : bravo aux enfants qui ne râlent pas et qui suivent le pas, courageusement!
Bus à 5h30 : malgré l’heure, la file d’attente est déjà longue, mais l’organisation est bien rodée et nous somme vite sur la route, étroite, à flanc de montagne, serpentant pendant 30mn jusqu’au pied de l’ancienne cité inca. Pendant notre ascension nous croisons quelques courageux qui grimpent à pied…les fous!
Nous montons ensuite, dans la brume, sur une colline qui surplombe la cité. Nous nous posons sur une des terrasses qui abritaient dans un autre temps des cultures ou des prairies où paissaient les animaux du village. Lentement le voile se lève et éclairée par l’aube, nous admirons « vu du ciel » la magnifique cité du Machu Picchu. Moment magique!
Nous passerons plus de 5 heures, tous les 4, à déambuler dans cette cité d’un autre temps, à nous émerveiller de l’organisation et du savoir faire si avancé des incas, à imaginer la vie qui se déroulait ici il y a des centaines d’années, les enfants qui couraient et jouaient dans le dédale d’allée et escaliers, comme les nôtres aujourd’hui. Nous somme sous le charme de notre excursion.
Nous retrouvons nos amis à Aqua Calientes, prendrons un dèj qui remportera la palme du plus dégoûtant depuis notre départ, puis embarqueront dans notre train retour, au programme : sieste, coup d’oeil au défilé de mode et spectacle musical de nos hôtes et hôtesses : idée originale.
Arrivée dans l’AM à Ollantaytambo, toujours aussi imprononçable, toujours aussi charmant. Nous avons le plaisir de découvrir notre hostal, l’APU Lodge, d’une construction contemporaine, le confort et les commodités qui vont avec, ainsi qu’un grand jardin que s’approprient immédiatement les enfants (un peu de jardinage et de cuisine à la boue…grand bonheur pour eux).

Samedi 27 Août.
Journée de détente entre notre « chez nous », une petite balade aux ruines de la villes et notre cantine : le HEARTH CAFE, alliance d’action humanitaire directe auprès de la population locale et de cuisine excellente, hum le poulet en daube comme chez maman.

Dimanche 29 Août.
10h, on remonte en taxi pour un retour touristique vers Cusko. Nous nous enfonçons dans la pampa à la découverte de vastes champs de culture dans un paysage vallonné et aride, on adore cette nouvelle image du pays, les couleurs rouges de la terres, blondes des herbes sèches, noires et blanches des roches… Arrêt aux cultures circulaires de MORAY qui permettaient aux incas de tester le meilleur endroit pour cultiver tel ou tel plant. Puis poursuivons jusqu’à une vallée dans le creux de laquelle s’accrochent d’impressionnantes terrasses de sel… Un fois de plus nous avons de quoi être heureux de notre riche journée. Retour à notre hostal de Cuzco, détente et diner dans la quartier de San Blas, toujours à l’Andino Café, quand on aime…

Lundi 30 Août.
Visite décevante le matin au Temple du Soleil, dont il ne reste que quelques murs et une sommaire reconstitution au sein de l’Eglise Sainte Dominique. Nous profitons néanmoins des tableaux et commentaires de l’église pour raconter aux enfants l’histoire de l’invasion espagnole et la disparition de la civilisation inca : Pissaro contre Athacualpa. Prenons ensuite plaisir à nous perdre dans les rues étroites de la ville, observons une revue militaire, les gens qui déambulent, nous arrêtons manger dans le Mac Do local : LE BIMBOS, bon mais chers! Après une après midi détente à l’hôtel, le soir, pas très original, nous dinerons une fois encore à l’Andino Café.

De Aréquipa à Colca…

Mercredi 18, Jeudi 19, Vendredi 20 Août.
C’est sous un ciel bleu, sans aucune trace de nuages que nous découvrirons l’agréable ville d’Aréquipa, qui s’étend de façon impressionnante au pied du volcan MISMI et dont les nombreux bâtiments en Silar (pierre volcanique blanche) lui valent le nom de « Ville Blanche ». Notre auberge spartiate, avec ses matelas défoncés et ses douches communes, trop petites, cachées d’un simple rideau et au mince filet d’eau tiède, ne nous offrira pas beaucoup d’intimité et de confort, d’autant plus que pour des raisons de disponibilité et d’économie nous avons pris un dortoir pour tous les 8. Pourtant, nous y seront bien : agréablement accueillis, orientés pour nos visites et nos démarches, une vue imprenable sur les toits du cœur de la ville, prés de la place centrale DE ARMAS, un bon accès net qui nous permet de préparer la suite du voyage (compliqué), nous gagnons notre pari sur la cohabitation!
Nous passerons 3 jours agréables, entre détente à l’auberge, petits restaurants ou cantines typiques pas chers (parfois pas assez chers :)) où nous dégustons les spécialités péruviennes, précédées d’un bon PISCO SOUR ou accompagné d’un bon vin chilien, goûtons aussi l’INKA COLA le Coca Cola local, jaune au goût de malabar, heu, ils ont le mérite d’avoir essayé. Petit plaisir d’une crêperie bretonne et de poulet-frites (la pomme de terre est reine dans le pays et le poulet le suis de près) pour varier les plaisirs et toujours une pizza et des pâtes pour se rappeler la maison (surtout les enfants). Nous apprivoisons la ville, à 2, à 4, à 8, au fur et à mesure des rues, des places, des édifices, des passants, des marchands ambulants, des petits marchés, musés, expositions… Comme tant de fois avant, nous nous immergeons et nous découvrons une autre vie, un autre monde, un autre pays. Nous nous adaptons de plus en plus vite, de plus en plus facilement, le changement est notre quotidien. A noter la sortie Rafting des garçons,  vraisemblablement un très bon moment pour nos sportifs, mais à l’heure de la « mise sous presse » nous ne savons toujours pas pourquoi Frédo est le seul à être tombé à l’eau : maladresse de sa part ou bousculade semi-involontaire de son compagnons Mikaël?!?

Samedi 21 et Dimanche 22 Août.
Nous partons en tour organisé dans la vallée de COLCA tous les 8. Nos expériences en la matière n’ont pas toujours été une réussite, nous nous rappelons bien de notre déception lors de notre tour à la baie d’Allong, mais nous n’avons pas trop le choix : louer une voiture et y allez seuls est trop hasardeux (état des routes, pauvreté des indications routières), prendre un taxi : trop chers, réserver un hôtel : résultat incertain, on joue donc la carte de la sécurité et de la tranquillité, on prend un tour auprès de notre hôte. Il fait beau, le ciel est d’un bleu parfait, plus ou moins bien installés dans notre bus cahotant, chiquant de la feuille de coca (bonbons et sucettes pour les enfants) pour nous éviter le mal de l’altitude, nous quittons les paysages urbains, pour une campagne aride, des montagnes rocailleuses, des villages pittoresques aux maisons colorées et aux ruelles étroites, une population aux habits traditionnels : des femmes aux robes rebondis, aux chapeaux colorés laissant seulement échapper deux longues nattes nouées, des hommes aux ponchos sombres, des enfants aux joues brulées, au nez coulant, courant après un chien, nous saluant frénétiquement tout souriant… Les images qui s’offrent à nous ne sont pas sans nous rappeler les campagnes de chez nous, du temps de nos grands parents… Nous nous plions aux arrêts minutés sans trop de contrainte, nous marchandons quelques bonnets, gants et souvenirs sur les petits marchés (au naturel malheureusement pervertis par le tourisme), observons avec plaisir lamas, ânes et alpagas, traversons le parc des SALINAS, une oasis marécageuse au milieu des montagnes sèches, jetons un œil dans le fond du canyon DEL COTAHUASI (le plus profond du monde avec 3341m de profondeur et pourtant, moins impressionnant que le grand canyon américain 2 fois moins profond, enfin c’est notre avis, à vous de voir), croisons quelques collectivos (bus locaux) bondés et trop de bus à touriste (!!!) et nous repérons aussi des blocs de glace, incongrus dans ce paysage terreux, pourtant c’est vrai qu’il fait froid dehors : l’altitude! Nous grimperons jusqu’à 4900 mètres, échappant au mal de l’altitude (qui peut se révéler très dangereux) avec juste quelques névralgies, souffles courts et étourdissements au point culminant, où nous nous arrêterons pour faire notre cairn (petite tour de cailloux), nous aussi, comme tant d’autre, marquant ainsi notre passage! Puis, pour notre plus grand plaisir, du haut du CANYON DEL COLCA, nous observerons la ronde de quelques condors, avec nos yeux émerveillés, le plus grand des rapaces, majestueux, s’envole devant nous. Même si nous sommes au milieux de trop de touriste, la magie opère, nous sommes sous le charme, heureux de se sentiment que nous ressentons, ce plaisir, cette émotion, ce grand frisson qui ne prévient pas, qui ne se commande pas, il surgit, éphémère, et se grave dans nos mémoires.
A noter aussi : Une fois de plus, la rusticité de notre hôtel à CHIVAY: température ambiante et eau glacée, couvre lit en satin fleuri, peinture écaillée, il ne manque rien!!! Le retour des tuktuk version péruvienne. Le plaisir d’une pause dans les sources d’eau chaudes à la sortie de la ville.

Lundi 23 Août.
De retour à Aréquipa, c’est grasse mat…enfin, à 8 dans une chambre, dés que l’un d’entre nous est réveillé, les autres ne tardent pas à suivre! Mais on ne se plaint pas, la cohabitation à 8 aura été une épreuve réussie, et même plutôt sympa…alors qu’il était légitime de se poser la question. S’il n’est pas toujours facile de cohabiter dans un espace réduit avec sa famille, de se supporter, de préserver un minimum d’intimité, la question pouvait se poser pour un dortoir de 8 partagé avec nos amis pendant 4 nuits, et bien tout le monde a mis du sien pour que ce ne soit pas galère et ça a bien marché puisque nous sommes toujours amis, sans compter quelques bons fous rire… Mais il y a des choses qui ne se racontent pas dans un blog :) (en tout cas pas dans le mien…on est encore en négociation avec les VISITERLEMONDE.NET).
Une fois de plus nous bouclons nos bagages, Check out à 11h, notre hôte sympa nous permet de laisser nos bagages dans la chambre jusqu’au soir et d’utiliser les parties communes, nous squattons donc le balcon pour un bon p’tit dèj puis nous partons tous en balade dans la ville jusqu’au monastère de SANTA CATALINA. Il fait beau, chaud et c’est un véritable plaisir de se perdre dans les dédales d’alcôves, placettes, couloirs de cette véritable petite « ville dans la ville ». Plus touchés par l’architecture mêlant les styles espagnols et indiens, tout à la fois épuré et coloré, nous prenons le temps aussi de nous imprégner des témoignages de la vie passée des femmes qui se sont retirées ici pour dédier leur vie à Dieu, nous en profitons pour une initiation théologique (heu, un peu prétentieux peut-être) des enfants qui se montrent des élèves particulièrement intéressés, puis nous lançons dans quelques réflexions intéressantes entre adultes (privé : chacun ses convictions). Un p’tit poulet-frites tardif pour le déjeuner puis fin de l’AM au backpacker. 6h29 le taxi arrive, direction la gare routière pour une nuit en bus, direction CUZCO!

Holà Pérou, premiers pas à Lima.

Loin de toutes images folkloriques, notre arrivée à Lima à de quoi surprendre! Notre voyage nous a cependant habitué à faire nos premiers pas dans un pays au cœur de ce qu’il a de plus moderne : son aéroport et sa capitale. Une fois de plus, nos premiers pas nous offrent un Mac Do, une borne HSBC, des boutiques Duty Free vendant du Lancôme, Dior, Milka et Jack Daniels… Rien de très dépaysant, mais dans notre périple, on a nos repères : ça nous rassure :)

Samedi 14 Août.
Les yeux rougis par le manque de sommeil, engourdis par ces 2 jours de voyage, nous avançons dans notre nouveau pays d’adoption pour une quinzaine de jour : Le Pérou.
Nous effectuons une danse que nous connaissons bien : se tirer de notre somnolence, réveiller les enfants qui se sont enfin endormis dans l’avion, rassembler nos affaires, atterrir, descendre de l’avion, récupérer les bagages, effectuer les formalités de douane… Les enfants sont cools, fatigués ils suivent sans ronchonner, sans trainer… Et puis, même groguis au petit matin, on arrive à s’amuser : alors qu’on s’habitue à descendre d’un avion et que personne ne soit là pour nous accueillir, Mike commence à faire de grands signes à tous les gens agglutinés qui cherchent du regard amis ou famille, passagers comme nous…certains s’agitent alors, pensant que nous sommes la personne attendue, avant de réaliser, avec un sourire, que nous ne sommes qu’une bande de clowns.
Le luxe : un taxi nous attend, avec sa petite pancarte « Mr Pelletier » bien orthographiée en plus! Nous nous dirigeons vers le quartier chic de la capital, MIRAFLORES. On est bien, on renoue avec la fraicheur et le sec!!! Nous arrivons vers 6h à notre backpacker modeste, mais assez propre, où notre hôte, très sympa, nous a préparé nos chambres pour que nous puissions finir notre nuit : délicate et très appréciable attention… Le soleil se lève, on se couche!
On se réveille vers midi, notre petit dèj nous attend : on aime déjà le Pérou!
Un Guest français nous affranchit sur l’insécurité, avec sûrement un peu trop de détails, du coup, sans vouloir céder à la paranoïa, on est pas rassuré et on se pose beaucoup de questions sur notre étape péruvienne.
L’après-midi sera consacrée au shopping, notre hôte nous indique un grand magasin qui solde aujourd’hui, d’abord les gars puis les filles s’y collent : on s’équipe pour affronter le nouveau climat de l’Amérique Latine… Bon OK, la petite chemise fine blanche ne correspond pas au climat frais mais, en Afrique, elle sera tout à fait adaptée, et puis, une ESPRIT à 5 euros, les filles vous comprenez!?!
Pour le diner, les garçons font les courses : ce soir c’est omelette au jambon (du vrai jambon blanc) et des haricots verts frais avec tomate et ail… miam, miam… même notre irréductible Lucas en reprendra 2 fois, yaourt, vin… et eau en bouteille, on reprend les bonnes vieilles habitudes de l’Asie : on ne boit pas l’eau du robinet ici, mais par contre, on va bientôt arrêter le traitement anti pallu… on s’adapte à notre environnement.
À noter : le plaisir d’un supermarché bien achalandé, avec beaucoup de produit frais, peu de conserves et produits préparés.
On a lu que la pomme de terre est reine ici, on espère bien s’en régaler.

Dimanche 15 Août
Levé tardif pour tous, le petit-déjeuner nous attend encore à midi : pain beurre confiture (et nutela) et café, une bonne odeur de chez nous!
Le commando part vers 13h : pas de lunette de soleil trop tape à l’œil, les petits numériques en poche, on part dans l’avenue Aréquipa héler un bus… C’est tout un spectacle, ces bus qui passent avec leur rabatteur à la porte qui annonce les différentes destinations… après quelques bus colorés, on se lance, on se jette dans l’un, et on part à l’aventure… Notre jeune rabatteur continu sa danse, il ouvre la porte, lance sa litanie aux passants qui attendent sur le trottoir, aide l’un d’eux à se hisser rapidement, le bus repart, tout va vite, il compte ses tickets, les distribue, glisse la monnaie dans sa poche, sort dans le carrefour pour héler les passants, les inviter à monter, à prendre place près de nous rapidement, il remonte, accompagné ou pas, il surveille les passants, tapote le bus puissamment ou fait signe à son compagnon conducteur dans le rétroviseur : « continu » « arrête », ils ont leur code… c’est étourdissant mais déjà, nous plongeons avec plaisir dans la vie de la ville…
Nous descendons aussi vite que nous sommes montés, bien aidés de notre plan et par les péruviens, sur la réserve, mais gentils.
PLACE DE ARMAS, colorée, pleine de péruvien en famille, profitant du repos dominical pour se détendre dans la capitale… Le soleil nous souhaite la bienvenue… Nous nous sentons bien. Une famille nous tend son bébé pour une photos avec les enfants, puis tous ensemble… et dire qu’on a pris mille précautions, on réalise qu’il faut être prudent, discret, mais ne pas être excessif.
Pause repas (dèj ou diné?) à 16h30, menu à 23 soles, 7$50 soit 6€… PISCO pour l’apéro, entrée CEVICHE (poisson cru mariné dans le jus de citron) avec arachides grillées et potimarron confit…un délice pour les papilles, soupe de pâtes et poulet pour les enfants, puis fetucini carbonara, avec vin et coca, puis glace pour faire passer le tous…. nous sommes repus, on est bien, oui on est bien…
On retourne dans un petit magasin repéré plus tôt : marionnettes de laine, gants, ponchos… on se fait plaisir pour pas chers….
La nuit tombe déjà, il est bientôt 18h, on rentre, hélant un bus comme des pro : on s’habitue vite à la vie locale, on s’y sent bien,  bien plus à l’aise que le matin!
Pendant que les enfants jouent, se lance dans la confection de collier et bracelet en perle avec Elise, et que les garçons nous achètent fruits et yaourt pour se soir, je découvre avec bonheur que les douches sont chaudes!
Nous sommes tous heureux de notre journée, même les enfants qui râlaient ce matin, préfèrant le cocooning devant la TV à une balade en ville…leur marionnette leur plaise et un repas avec glace en dessert, c’est royal!!!
20h30, après notre collation équilibrée, tout le monde au lit… on se recalle!

Lundi 16 Août.
Découverte de Lima en amoureux, Mike et Elise le matin et les Freds l’AM! Même si le temps est couvert, c’est agréable de déambuler dans la capitale, dans ses rues commerçantes et ses quartiers un peu plus populaire, sans s’éloigner trop du centre toutefois, pour éviter les quartiers chauds! Nous prenons le temps d’admirer un peu plus l’architecture des bâtiments et monuments découverts hier, d’observer les gens, leur physique anguleux bien particulier ou typé espagnol pour les descendants des colons européens! La vie moderne, ses magasins contemporains, ses hommes d’affaires, ses restaurants chics côtoient les vendeurs ambulants de toutes sortes, souvent costumés à l’ancienne, ils proposent souvenirs, sculptures, bijoux et tricots variés, des brochettes de viande, des fruits…même du papier toilette!!! Nous goûtons au plaisir des mini-taxis jaunes qui nous font rouler à quelques centimètres seulement du sol semble-t-il, puis toujours les bus si « vivants » avec la danse du rabatteur et la musique latine à tue tête…d’ailleurs, il faut que je pense à racheter de l’aspirine :)
La journée se finira tous ensemble devant une bonne omelette, les amoureux heureux de leur tête à tête si rare, les enfants heureux d’être restés « à la maison »!

Mardi 17 Août.
Grasse mat puis balade en famille ‘Sac à Dos’ dans le quartier chic de Miraflores, nous poussons jusqu’à la côte, admirons la vue sur l’océan depuis le PARQUE DEL AMOR, nous étonnons de voir des surfeurs s’amuser dans les vagues régulières qui déferlent, et puis, sommes surpris par une envolée de parapentistes, se jetant de la falaise et tourbillonnants au dessus des plages… Le spectacle nous étonne, nous ne nous attendions pas à ça, c’est une autre image du Pérou qui s’offre ici à nous, loin des images folkloriques, un Pérou proche de chez nous! Nous rentrons en début d’après midi pour retrouver nos amis à l’auberge de jeunesse, un déjeuner tardif rapide, puis bagages, By By à nos charmants hôtes, une photo souvenir, taxi et gare routière pour prendre un bus de nuit, direction Aréquipa. Pas d’économie ici, nous voyageons en VIP (Very Importante Pelletier :)) dans la compagnie la plus chers, mais on ne fait pas d’économie sur la sécurité!!! Et on ne refuse pas un peu de confort et de luxe de temps en temps :)
14h de route, bien installés, mieux que dans un avion, avec films, diner… La nuit ne sera tout de même pas vraiment réparatrice, notamment pour moi qui n’étais vraiment pas rassurée par la vitesse du bus, les coups de frein et les oscillations dans les virages… Mais au petit matin, après un petit déjeuner en roulant, nous somme finalement arrivés, sains et saufs!