De Aréquipa à Colca…

Mercredi 18, Jeudi 19, Vendredi 20 Août.
C’est sous un ciel bleu, sans aucune trace de nuages que nous découvrirons l’agréable ville d’Aréquipa, qui s’étend de façon impressionnante au pied du volcan MISMI et dont les nombreux bâtiments en Silar (pierre volcanique blanche) lui valent le nom de « Ville Blanche ». Notre auberge spartiate, avec ses matelas défoncés et ses douches communes, trop petites, cachées d’un simple rideau et au mince filet d’eau tiède, ne nous offrira pas beaucoup d’intimité et de confort, d’autant plus que pour des raisons de disponibilité et d’économie nous avons pris un dortoir pour tous les 8. Pourtant, nous y seront bien : agréablement accueillis, orientés pour nos visites et nos démarches, une vue imprenable sur les toits du cœur de la ville, prés de la place centrale DE ARMAS, un bon accès net qui nous permet de préparer la suite du voyage (compliqué), nous gagnons notre pari sur la cohabitation!
Nous passerons 3 jours agréables, entre détente à l’auberge, petits restaurants ou cantines typiques pas chers (parfois pas assez chers :)) où nous dégustons les spécialités péruviennes, précédées d’un bon PISCO SOUR ou accompagné d’un bon vin chilien, goûtons aussi l’INKA COLA le Coca Cola local, jaune au goût de malabar, heu, ils ont le mérite d’avoir essayé. Petit plaisir d’une crêperie bretonne et de poulet-frites (la pomme de terre est reine dans le pays et le poulet le suis de près) pour varier les plaisirs et toujours une pizza et des pâtes pour se rappeler la maison (surtout les enfants). Nous apprivoisons la ville, à 2, à 4, à 8, au fur et à mesure des rues, des places, des édifices, des passants, des marchands ambulants, des petits marchés, musés, expositions… Comme tant de fois avant, nous nous immergeons et nous découvrons une autre vie, un autre monde, un autre pays. Nous nous adaptons de plus en plus vite, de plus en plus facilement, le changement est notre quotidien. A noter la sortie Rafting des garçons,  vraisemblablement un très bon moment pour nos sportifs, mais à l’heure de la « mise sous presse » nous ne savons toujours pas pourquoi Frédo est le seul à être tombé à l’eau : maladresse de sa part ou bousculade semi-involontaire de son compagnons Mikaël?!?

Samedi 21 et Dimanche 22 Août.
Nous partons en tour organisé dans la vallée de COLCA tous les 8. Nos expériences en la matière n’ont pas toujours été une réussite, nous nous rappelons bien de notre déception lors de notre tour à la baie d’Allong, mais nous n’avons pas trop le choix : louer une voiture et y allez seuls est trop hasardeux (état des routes, pauvreté des indications routières), prendre un taxi : trop chers, réserver un hôtel : résultat incertain, on joue donc la carte de la sécurité et de la tranquillité, on prend un tour auprès de notre hôte. Il fait beau, le ciel est d’un bleu parfait, plus ou moins bien installés dans notre bus cahotant, chiquant de la feuille de coca (bonbons et sucettes pour les enfants) pour nous éviter le mal de l’altitude, nous quittons les paysages urbains, pour une campagne aride, des montagnes rocailleuses, des villages pittoresques aux maisons colorées et aux ruelles étroites, une population aux habits traditionnels : des femmes aux robes rebondis, aux chapeaux colorés laissant seulement échapper deux longues nattes nouées, des hommes aux ponchos sombres, des enfants aux joues brulées, au nez coulant, courant après un chien, nous saluant frénétiquement tout souriant… Les images qui s’offrent à nous ne sont pas sans nous rappeler les campagnes de chez nous, du temps de nos grands parents… Nous nous plions aux arrêts minutés sans trop de contrainte, nous marchandons quelques bonnets, gants et souvenirs sur les petits marchés (au naturel malheureusement pervertis par le tourisme), observons avec plaisir lamas, ânes et alpagas, traversons le parc des SALINAS, une oasis marécageuse au milieu des montagnes sèches, jetons un œil dans le fond du canyon DEL COTAHUASI (le plus profond du monde avec 3341m de profondeur et pourtant, moins impressionnant que le grand canyon américain 2 fois moins profond, enfin c’est notre avis, à vous de voir), croisons quelques collectivos (bus locaux) bondés et trop de bus à touriste (!!!) et nous repérons aussi des blocs de glace, incongrus dans ce paysage terreux, pourtant c’est vrai qu’il fait froid dehors : l’altitude! Nous grimperons jusqu’à 4900 mètres, échappant au mal de l’altitude (qui peut se révéler très dangereux) avec juste quelques névralgies, souffles courts et étourdissements au point culminant, où nous nous arrêterons pour faire notre cairn (petite tour de cailloux), nous aussi, comme tant d’autre, marquant ainsi notre passage! Puis, pour notre plus grand plaisir, du haut du CANYON DEL COLCA, nous observerons la ronde de quelques condors, avec nos yeux émerveillés, le plus grand des rapaces, majestueux, s’envole devant nous. Même si nous sommes au milieux de trop de touriste, la magie opère, nous sommes sous le charme, heureux de se sentiment que nous ressentons, ce plaisir, cette émotion, ce grand frisson qui ne prévient pas, qui ne se commande pas, il surgit, éphémère, et se grave dans nos mémoires.
A noter aussi : Une fois de plus, la rusticité de notre hôtel à CHIVAY: température ambiante et eau glacée, couvre lit en satin fleuri, peinture écaillée, il ne manque rien!!! Le retour des tuktuk version péruvienne. Le plaisir d’une pause dans les sources d’eau chaudes à la sortie de la ville.

Lundi 23 Août.
De retour à Aréquipa, c’est grasse mat…enfin, à 8 dans une chambre, dés que l’un d’entre nous est réveillé, les autres ne tardent pas à suivre! Mais on ne se plaint pas, la cohabitation à 8 aura été une épreuve réussie, et même plutôt sympa…alors qu’il était légitime de se poser la question. S’il n’est pas toujours facile de cohabiter dans un espace réduit avec sa famille, de se supporter, de préserver un minimum d’intimité, la question pouvait se poser pour un dortoir de 8 partagé avec nos amis pendant 4 nuits, et bien tout le monde a mis du sien pour que ce ne soit pas galère et ça a bien marché puisque nous sommes toujours amis, sans compter quelques bons fous rire… Mais il y a des choses qui ne se racontent pas dans un blog :) (en tout cas pas dans le mien…on est encore en négociation avec les VISITERLEMONDE.NET).
Une fois de plus nous bouclons nos bagages, Check out à 11h, notre hôte sympa nous permet de laisser nos bagages dans la chambre jusqu’au soir et d’utiliser les parties communes, nous squattons donc le balcon pour un bon p’tit dèj puis nous partons tous en balade dans la ville jusqu’au monastère de SANTA CATALINA. Il fait beau, chaud et c’est un véritable plaisir de se perdre dans les dédales d’alcôves, placettes, couloirs de cette véritable petite « ville dans la ville ». Plus touchés par l’architecture mêlant les styles espagnols et indiens, tout à la fois épuré et coloré, nous prenons le temps aussi de nous imprégner des témoignages de la vie passée des femmes qui se sont retirées ici pour dédier leur vie à Dieu, nous en profitons pour une initiation théologique (heu, un peu prétentieux peut-être) des enfants qui se montrent des élèves particulièrement intéressés, puis nous lançons dans quelques réflexions intéressantes entre adultes (privé : chacun ses convictions). Un p’tit poulet-frites tardif pour le déjeuner puis fin de l’AM au backpacker. 6h29 le taxi arrive, direction la gare routière pour une nuit en bus, direction CUZCO!

Holà Pérou, premiers pas à Lima.

Loin de toutes images folkloriques, notre arrivée à Lima à de quoi surprendre! Notre voyage nous a cependant habitué à faire nos premiers pas dans un pays au cœur de ce qu’il a de plus moderne : son aéroport et sa capitale. Une fois de plus, nos premiers pas nous offrent un Mac Do, une borne HSBC, des boutiques Duty Free vendant du Lancôme, Dior, Milka et Jack Daniels… Rien de très dépaysant, mais dans notre périple, on a nos repères : ça nous rassure :)

Samedi 14 Août.
Les yeux rougis par le manque de sommeil, engourdis par ces 2 jours de voyage, nous avançons dans notre nouveau pays d’adoption pour une quinzaine de jour : Le Pérou.
Nous effectuons une danse que nous connaissons bien : se tirer de notre somnolence, réveiller les enfants qui se sont enfin endormis dans l’avion, rassembler nos affaires, atterrir, descendre de l’avion, récupérer les bagages, effectuer les formalités de douane… Les enfants sont cools, fatigués ils suivent sans ronchonner, sans trainer… Et puis, même groguis au petit matin, on arrive à s’amuser : alors qu’on s’habitue à descendre d’un avion et que personne ne soit là pour nous accueillir, Mike commence à faire de grands signes à tous les gens agglutinés qui cherchent du regard amis ou famille, passagers comme nous…certains s’agitent alors, pensant que nous sommes la personne attendue, avant de réaliser, avec un sourire, que nous ne sommes qu’une bande de clowns.
Le luxe : un taxi nous attend, avec sa petite pancarte « Mr Pelletier » bien orthographiée en plus! Nous nous dirigeons vers le quartier chic de la capital, MIRAFLORES. On est bien, on renoue avec la fraicheur et le sec!!! Nous arrivons vers 6h à notre backpacker modeste, mais assez propre, où notre hôte, très sympa, nous a préparé nos chambres pour que nous puissions finir notre nuit : délicate et très appréciable attention… Le soleil se lève, on se couche!
On se réveille vers midi, notre petit dèj nous attend : on aime déjà le Pérou!
Un Guest français nous affranchit sur l’insécurité, avec sûrement un peu trop de détails, du coup, sans vouloir céder à la paranoïa, on est pas rassuré et on se pose beaucoup de questions sur notre étape péruvienne.
L’après-midi sera consacrée au shopping, notre hôte nous indique un grand magasin qui solde aujourd’hui, d’abord les gars puis les filles s’y collent : on s’équipe pour affronter le nouveau climat de l’Amérique Latine… Bon OK, la petite chemise fine blanche ne correspond pas au climat frais mais, en Afrique, elle sera tout à fait adaptée, et puis, une ESPRIT à 5 euros, les filles vous comprenez!?!
Pour le diner, les garçons font les courses : ce soir c’est omelette au jambon (du vrai jambon blanc) et des haricots verts frais avec tomate et ail… miam, miam… même notre irréductible Lucas en reprendra 2 fois, yaourt, vin… et eau en bouteille, on reprend les bonnes vieilles habitudes de l’Asie : on ne boit pas l’eau du robinet ici, mais par contre, on va bientôt arrêter le traitement anti pallu… on s’adapte à notre environnement.
À noter : le plaisir d’un supermarché bien achalandé, avec beaucoup de produit frais, peu de conserves et produits préparés.
On a lu que la pomme de terre est reine ici, on espère bien s’en régaler.

Dimanche 15 Août
Levé tardif pour tous, le petit-déjeuner nous attend encore à midi : pain beurre confiture (et nutela) et café, une bonne odeur de chez nous!
Le commando part vers 13h : pas de lunette de soleil trop tape à l’œil, les petits numériques en poche, on part dans l’avenue Aréquipa héler un bus… C’est tout un spectacle, ces bus qui passent avec leur rabatteur à la porte qui annonce les différentes destinations… après quelques bus colorés, on se lance, on se jette dans l’un, et on part à l’aventure… Notre jeune rabatteur continu sa danse, il ouvre la porte, lance sa litanie aux passants qui attendent sur le trottoir, aide l’un d’eux à se hisser rapidement, le bus repart, tout va vite, il compte ses tickets, les distribue, glisse la monnaie dans sa poche, sort dans le carrefour pour héler les passants, les inviter à monter, à prendre place près de nous rapidement, il remonte, accompagné ou pas, il surveille les passants, tapote le bus puissamment ou fait signe à son compagnon conducteur dans le rétroviseur : « continu » « arrête », ils ont leur code… c’est étourdissant mais déjà, nous plongeons avec plaisir dans la vie de la ville…
Nous descendons aussi vite que nous sommes montés, bien aidés de notre plan et par les péruviens, sur la réserve, mais gentils.
PLACE DE ARMAS, colorée, pleine de péruvien en famille, profitant du repos dominical pour se détendre dans la capitale… Le soleil nous souhaite la bienvenue… Nous nous sentons bien. Une famille nous tend son bébé pour une photos avec les enfants, puis tous ensemble… et dire qu’on a pris mille précautions, on réalise qu’il faut être prudent, discret, mais ne pas être excessif.
Pause repas (dèj ou diné?) à 16h30, menu à 23 soles, 7$50 soit 6€… PISCO pour l’apéro, entrée CEVICHE (poisson cru mariné dans le jus de citron) avec arachides grillées et potimarron confit…un délice pour les papilles, soupe de pâtes et poulet pour les enfants, puis fetucini carbonara, avec vin et coca, puis glace pour faire passer le tous…. nous sommes repus, on est bien, oui on est bien…
On retourne dans un petit magasin repéré plus tôt : marionnettes de laine, gants, ponchos… on se fait plaisir pour pas chers….
La nuit tombe déjà, il est bientôt 18h, on rentre, hélant un bus comme des pro : on s’habitue vite à la vie locale, on s’y sent bien,  bien plus à l’aise que le matin!
Pendant que les enfants jouent, se lance dans la confection de collier et bracelet en perle avec Elise, et que les garçons nous achètent fruits et yaourt pour se soir, je découvre avec bonheur que les douches sont chaudes!
Nous sommes tous heureux de notre journée, même les enfants qui râlaient ce matin, préfèrant le cocooning devant la TV à une balade en ville…leur marionnette leur plaise et un repas avec glace en dessert, c’est royal!!!
20h30, après notre collation équilibrée, tout le monde au lit… on se recalle!

Lundi 16 Août.
Découverte de Lima en amoureux, Mike et Elise le matin et les Freds l’AM! Même si le temps est couvert, c’est agréable de déambuler dans la capitale, dans ses rues commerçantes et ses quartiers un peu plus populaire, sans s’éloigner trop du centre toutefois, pour éviter les quartiers chauds! Nous prenons le temps d’admirer un peu plus l’architecture des bâtiments et monuments découverts hier, d’observer les gens, leur physique anguleux bien particulier ou typé espagnol pour les descendants des colons européens! La vie moderne, ses magasins contemporains, ses hommes d’affaires, ses restaurants chics côtoient les vendeurs ambulants de toutes sortes, souvent costumés à l’ancienne, ils proposent souvenirs, sculptures, bijoux et tricots variés, des brochettes de viande, des fruits…même du papier toilette!!! Nous goûtons au plaisir des mini-taxis jaunes qui nous font rouler à quelques centimètres seulement du sol semble-t-il, puis toujours les bus si « vivants » avec la danse du rabatteur et la musique latine à tue tête…d’ailleurs, il faut que je pense à racheter de l’aspirine :)
La journée se finira tous ensemble devant une bonne omelette, les amoureux heureux de leur tête à tête si rare, les enfants heureux d’être restés « à la maison »!

Mardi 17 Août.
Grasse mat puis balade en famille ‘Sac à Dos’ dans le quartier chic de Miraflores, nous poussons jusqu’à la côte, admirons la vue sur l’océan depuis le PARQUE DEL AMOR, nous étonnons de voir des surfeurs s’amuser dans les vagues régulières qui déferlent, et puis, sommes surpris par une envolée de parapentistes, se jetant de la falaise et tourbillonnants au dessus des plages… Le spectacle nous étonne, nous ne nous attendions pas à ça, c’est une autre image du Pérou qui s’offre ici à nous, loin des images folkloriques, un Pérou proche de chez nous! Nous rentrons en début d’après midi pour retrouver nos amis à l’auberge de jeunesse, un déjeuner tardif rapide, puis bagages, By By à nos charmants hôtes, une photo souvenir, taxi et gare routière pour prendre un bus de nuit, direction Aréquipa. Pas d’économie ici, nous voyageons en VIP (Very Importante Pelletier :)) dans la compagnie la plus chers, mais on ne fait pas d’économie sur la sécurité!!! Et on ne refuse pas un peu de confort et de luxe de temps en temps :)
14h de route, bien installés, mieux que dans un avion, avec films, diner… La nuit ne sera tout de même pas vraiment réparatrice, notamment pour moi qui n’étais vraiment pas rassurée par la vitesse du bus, les coups de frein et les oscillations dans les virages… Mais au petit matin, après un petit déjeuner en roulant, nous somme finalement arrivés, sains et saufs!

Costa Rica – notre bilan

Nous avions quelques craintes quant au climat, la saison des pluies n’avait pas été choisi volontairement mais imposée par notre programme, et finalement, c’est entre les averses et les rayons éclatant du soleil que nous avons pu admirer le plus beau visage du Costa Rica.

Ce que nous avons aimez :

- la couleur verte! La verdoyance éclatante de la forêt équatoriale à la saison des pluies ;

- pouvoir observer un bon échantillon de la faune du pays, en tête nos premiers singes et la danse des colibris  ;

- s’éclater en 4X4 sur les pistes ;

- pour Frédo : faire du surf avec Mike et Elise ;

- notre balade à cheval sur la plage de Sajama ;

- le sentiment d’être au bout du monde sur Tortuguero, malgré les touristes ;

- à l‘unanimité : la magie de voir pondre notre tortue de mer.

Ce que nous avons moins aimé :

- un certain manque de chaleur des costaricains.

Ce que nous n’avons pas du tout aimé :

- rien.

Bilan :

Nous avons tous les 4 vraiment aimé notre plongé dans l’aventure costa-ricaine. Nous n’avons pas pu tout voir, notamment le parc de Corcovado, mais en traversant le pays d’Ouest en Est, de l’Océan Pacifique à la Mer Caraïbe, nous en avons eu un bel aperçu : des paysages verdoyants, des volcans impressionnant, des plages sauvage, dorées ou noires, une faune riche et des pistes sportives pour aller de l’un à l’autre. Et puis, nous avons toujours le même plaisir à partager notre aventure avec Mike, Elise, Ninon et Faustine.

TORTUGUERO

Lundi 9 Août – Pas de grâce matinée pour les 39 ans de Frédo, aujourd’hui levé tôt, nous prenons la route pour TORTUGUERO, un petit village coincé entre la mer et les marais, accessible seulement en pirogue. Nous nous régalons déjà de rejoindre cette endroit isolé, mythique : le lieu de ponte choisi il y a des milliers d’année par les tortues.
Il faut croire que l’endroit se mérite vu la difficulté que nous avons eu à l’atteinre!!! La route cahoteuse et les camions nous mettront en retard et nous feront perdre nos acolytes. Comme c’est Elise et Mike qui ont organisé cette étape, on a pas le lieux de départ du bateau, les nouveaux talkies ne se montrent pas la hauteur, et les « Mike, Elise vous m’entendez? » ne résonnent que dans notre voiture et sur les ondes des locaux qui nous répondent…on ne sait pas trop quoi! On s’aide du Lonely Planet pour déterminer le lieux de départ des pirogues, on se guide difficilement avec notre carte sommaire qui n’indique qu’une vingtaine de grandes villes du pays, on compte sur notre bon sens plus que sur les indications des passants qui à 4 reprises dans la même rue nous indiqueront 4 directions différentes, mais toujours avec le sourire et, à priori, la meilleure intention du monde, sympas mais ça nous aide pas!!! De leur côté, nos amis savent un peu mieux où ils vont, mais n’en sont pas moins dans l’embarras : pendant qu’ils répètent une litanie similaire à la nôtre dans leur talkie, ils essaient de se mettre d’accord sur la meilleure stratégie à adopter : nous chercher dans la petite ville où nous avons perdu contact ou avancer et se rejoindre au lieu d’embarquement comptant sur notre bon sens et notre expérience de « l’aventure » pour les retrouver! Ils optent raisonnablement pour la 2ème solution et ont bien raison : nous les retrouvons là bas après plus d’une heure et demie de route, de petits chemins perdus dans la pampa et de combien de demi-tours!?! Nous arrivons sur un grand terrain nu, mal indiqué par une pancarte usée, isolé, avec pour seul bâtiment 2 hangars à voitures et une bâtisse ouverte faisant office de bar, restaurant et salle d’attente pour les départs et arrivées. C’est là que nous sommes heureux de voir nos amis, attablés, affamés, car si on n’avait pas la destination en revanche on avaient les sandwichs… nos amis sont bien heureux de nous voir, ils étaient en plein débat sur « quoi faire? » : Elise pensant raisonnablement qu’ils faillaient continuer pour se retrouver plus facilement dans l’isolement de Tortuguero, Mike voulant nous attendre, considérant qu’on devait être solidaire dans les galères comme dans les bons moments… Une pensée qui nous touche!
Enfin, une péripétie de plus qui se fini bien! Sûr, à tous juste 39 ans, Frédo ne peut pas dire qu’il a une vie ennuyeuse.
Nous embarquerons un peu plus tard, ici, pas de quai, les pirogues s’échouent à même la terre, débarquent leurs passagers et embarquent leurs nouveaux arrivants! Nous nous entassons, une bonne 20aine de personnes et bien autant de bagages sur la fine embarcation à moteur, le rebord de notre bateau n’est qu’à quelques centimètres de l’eau, on apprend qu’il y a des croco… Trop tard pour descendre, à peine installés qu’on s’enfonce déjà sur l’étroit canal dans la forêt tropical touffue… Sûr que le voyage jusqu’à Tortuguero ne manquera pas d’émotion!
L’appréhension passe vite cependant, le nez au vent, serpentant au milieu des arbres, des lianes, des mangroves, évitant les branches, les bancs de sable et les troncs dérivant, nous plongeons dans l’aventure, observant sur la berge toute proche quelques oiseaux inconnus, un crocodile assoupi et un basilic furtif, notre heure sur l’eau passera vite! Une banderole accrochée au dessus du canal nous annonce que nous sommes arrivés! Quelques pontons, quelques baraques sommaires apparaissent sur les rives, puis un ensemble de maisons en bois coloré, on s’arrête pour déposer quelques colis, prendre une personne et repartons la déposer un peu plus loin, nous observons, témoins de l’organisation bien rodée de ses gens isolés. Nous arriverons quelques minutes plus tard sur un long pontons de fortune, où les embarcations s’allignent les unes après les autres. On descend, le coeur du village devant nous, un village du bout du monde, avec sûrement autant d’habitants que de touristes qui défilent. Nous repérons notre hôtel sur le plan peint au centre de la place de terre battue, en quelques minutes de marche nous arrivons. On savait que ce ne serait pas le grand luxe, propre et confortable au mieux, heu, y a sûrement pire, mais mieux aussi!!! Aller, nos critères de qualité et nos exigences ont bien évolués depuis le début de ce voyage, les matelats ne sont pas trop vieux, les draps propres, le ménage a été fait (pour la terre qui coule des fenêtres, là y a rien faire avec un balai…) et il y a des moustiquaires sur les 3 lits dans lesquelles ont va pouvoir s’envelopper, pas plus pour se protéger des moustiques que des cafards rencontrés dans la salle de bain :) Votre journaliste progresse sur la voie du self contrôle!
Pour fêter l’anniversaire de Frédo, nous dinons à l’hôtel : pas de grand luxe donc! Plus de vin, on devra se contenter de bière et de coca pour arroser ses 39 ans, le repas est local et moyen, mais « le vieux » s’en fiche, il est au bout du monde, loin mais bien entouré. Il a reçu de nombreux messages de France, il a autour de son poignet les bracelets symboliques confectionnés par sa femme et ses enfants, ses amis lui font la surprise de lui offrir le hamac qu’il voulait : à 39 ans, Fredo est loin de se sentir vieux, plutôt heureux!

Mardi 10 Août – Les garçons se lèvent tôt pour visiter le Parc National de Tortuguero : 4 heures de marche sur un étroit sentier au milieu de la forêt dense, peu d’animaux mais beaucoup d’insectes et quelques serpents, 2 litres de sueurs au moins et de très belles photos. Pendant ce temps, mer au programme des filles et des enfants. À quelques pas de notre hôtel, une plage de sable noir s’étend à perte de vue, bordée par la forêt équatoriale et par la chaude mer caraïbe. Les vagues et courants sont puisants, on n’autorise les enfants à se baigner que sur le bord, Elise portant Faustine, je joues les gardes fous pour Lucas, Rachel et Ninon qui s’éclatent dans les rouleaux… Quelques jeunes hommes du coin viennent faire les coquets autour de nous, à grand renfort de sauts dans les vagues…puis vont vite tenter leur chance plus loin, devant notre « farouche » indifférence! Nous nous retrouvons tous pour déjeuner, tardivement, à notre hôtel, puis passons la fin de la journée entre les chambres, terrasse et séjour de notre hôtel et les petites rues animées de notre village.
En début de soirée, alors que le soleil rejoint à peine l’horizon, nous allons rencontrer Jorge, un rasta du coin, bien sympathique, notre guide pour une soirée dédiée aux tortues. Nous passerons 2 heures dans le parc, avançant d’abord dans la nuit noire à travers la forêt, cachés de la lumière de la lune et des étoiles par les larges feuilles des arbres, puis, Jorge nous guidera jusqu’à la plage, et là, dans la pénombre de la nuit, nous arriverons prés d’une tortue de mer, gigantesque, en pleine ponte, à moitié cachée dans le trou qu’elle vient courageusement de creuser pour déposer ses œufs. Un moment magique, tellement rare, exceptionnel. Dans un silence presque religieux, nous observons, grâce à la lampe discrète de Jorge, les œufs tomber, lentement, les uns après les autres… Nous nous éloignons un peu, laissant la tortue à ses efforts alors que notre guide nous raconte son histoire et l’importance de ne pas troubler son rituel. Les petites tortues qui naîtront, iront d’instinct vers la mer, où elles tenteront, tant bien que mal, de survivre à tous leurs prédateurs. Il faudra qu’elles atteignent l’âge de 25 ans avant de pouvoir procréer, alors, la femelle se souviendra de la route à suivre, et reviendra pondre ses œufs à Tortuguero. Chaque tortue peut pondre plusieurs fois par saison, entre 70 et 100 œufs, puis elle ne reviendra pas avant 3 ou 4 ans, pour le même rituel, remonter lentement la plage, creuser un trou, s’installer et pondre ses œufs, les recouvrir, les cacher, puis s’en retourner à la mer. Une histoire qui attriste les enfants, désolés que les Papas et les Mamans ne restent pas avec leurs enfants, qu’ils les laissent seuls pour survivre, et ils sont d’autant plus chagrinés en apprenant qu’en moyenne, une seule tortue sur toute une ponte arrivera à maturité, les autres étant pour la plupart décimées dans la première année, avant même l’éclosion des œufs, les prédateurs sur terre comme en mer ne manquant pas pour un oeuf ou un bébé tortue… du coup, pour nos enfants, l’excursion aura un goût amer. Pour les grands, préférant penser au survivant, c’est l’histoire de la vie. Malgré cette note triste, la soirée est magique pour tous, nous observerons longuement notre tortue, pondant, cachant ses œufs, puis, plus loin, une autre repart, alors qu’une autre arrive…le balai durera toute la nuit…
Nous rentrons, dans le nuit sombre, observant les serpents et insectes que nous montre en connaisseur notre guide. Puis nous rentrons coucher les enfants, soigner Rachel qui commence à être malade, puis nous nous retrouvons tous les quatre, Mike, Elise et les Freds, grignotant des fruits et refaisant le monde…on est bien!

Mercredi 11 Août – C’est au tour des filles de partir en balade dans le Parc de jour. Entre marche et discussion sous la pluie, dans la végétation dense de la forêt équatoriale de Tortuguero et sa plage de sable noir, nous passons un agréable moment entre filles. Les garçons de leur côté ne sont pas en reste, affectés au baby-sitting d’enfants qui se gardent seuls, ils avancent sur l’organisation de la suite du voyage en Amérique Latine, ensemble… Quand on aime….
L’après-midi sera dédié à la détente, avec une pizzeria pour déjeuner et un diner décevant dans le grand restaurant du coin : Miss Jennies.

Jeudi 12 Août – Départ à 11h de ce petit bout de Terre, ce bout du monde, perdu entre terre et mer caraïbe. Nous reprenons une pirogue, le sympathique Eduardo au commande, pour notre trajet sur les canaux serpentant dans l’épaisse forêt. Puis, les chemins défoncés, le retour à la civilisation pour un déjeuner dans une petite ville, et la route jusqu’à San José, que nous atteindrons en fin d’AM. Grande déception en arrivant à notre chambre, sale et quelques bébêtes en prime…c’est trop pour moi, j’ai du mal à contenir mon malaise. Après un diner « correct » dans un fastfood du coin, la nuit sera des plus mauvaises… La plus mauvaise…après une sorte de gros scarabée d’une 10aine de cm qui sort de sous le lit des enfants, que l’on transférera dans notre chambre du coup (les enfants hein, pas la bête), puis une blatte qui est tombée sur la tête de Frédo…je n’aurais qu’une hâte : que le matin se lève pour partir!
La ville ne nous aura pas offert son meilleur visage aujourd’hui, entres ses bidonvilles, ses rues polluées, ses bâtiments grillagés et notre chambre minable, j’ai hâte de changer d’air là!

Vendredi 13 Août – Une journée banale de transfert d’un pays à l’autre! D’abord un levé tôt, après une nuit inexistante, puis remise de 4×4 sans soucis, arrivée à l’aéroport en avance, ha, oups, problème d’enregistrement, on ne retrouve pas mon billet, pas plus que ceux de Mike, Ninon et Faustine… (Elise se propose de partir avec Frédo et les enfants, non mais!!!)…aucun commentaire sur certaines incompétences, trop fatiguée, enfin tout s’arrange, mais maintenant on est en retard, on s’enfile un burger à la va-vite, puis embarquons pour 4h de vol. Atterrissage. Douane. Récupération des bagages. Ré-enregistrement (sans problème cette fois). Douane. Ré-burger frites. Décollage minuit (non, on a pas pu faire autrement, sinon on l’aurait fait!!!). 6 heures de vol. Atterrissage 4h heure locale… Bonjour le Pérou… Quelle vie!

Au pays des volcans.

Lundi 2 Août – On fait les sacs, un dernier tour à la piscine, on s’attarde auprès de Clémence et Lionel, déjà nostalgiques de cette amitié que l’on sait éphémère, puis nous reprenons la route, direction le volcan Arenal, il est 11h30, on est pas en avance, mais qu’importe, c’est le privilège de la liberté.

Notre pause à Samara aura vraiment été un bon moment pour tous, moment de détente mais aussi une découverte agréable du Costa Rica au naturel.

Notre vie ici s’organise au fur et à mesure que nous avançons, nous ne savons pas où nous couchons ce soir, nous faisons nos courses et pique-niquons sur le bord de la route…c’est une nouvelle vie de bohème qui s’installe. Et puis nous revoyons la suite de notre voyage, envisageant quelques modifications pour passer plus de temps avec nos amis, la cohabitation se passant plutôt très bien.

La route est longue, mais elle est plaisante, c’est comme une étape à chaque fois, nous permettant de découvrir le pays, ses magnifiques paysages montagneux, sa végétation dense, ses petits villages pittoresques accrochés à des pentes parfois vertigineuses, des oiseaux magnifiques que l’on apprend à observer…et le tout, en cahotant sur des chemins de terre ou des routes défoncées par un glissement de terrain ou un court d’eau…cette contrée sauvage nous plait.En fin d’après-midi, nous arrivons dans la ville de La Fortuna où Elise nous trouve un petit endroit sympa : des bungalows classiques, confortables et spacieux, avec une grande piscine, un coin SPA…et surtout vu sur l’impressionnant VOLCAN ARENAL en activité, malheureusement, drapé de brume. On prend nos aises, s’occupant entre lecture, leçons, ordi et piscine jusqu’à notre diner que l’on improvise sur notre terrasse…à l’affut des grondements réguliers du volcan.

Mardi 3 Août – Au programme de la journée, une randonnée très agréable au pied du volcan, dans le Parc d’Arenal. Il fait beau, mais les nuages s’accrochent à la pointe du volcan, que nous aurons tout de même la chance d’apercevoir furtivement. Nous avançons tour à tour dans de vastes champs de canne à sucre qui nous dépassent aisément, puis dans une forêt tropicale humide, grouillante de vie, peuplée de cris d’oiseaux invisibles et de « magnifiques » araignées, puis au plus prés du volcan, la végétation se raréfie, laissant une place dominante à la pierre de lave… Nous nous installons un moment sur les rochers, avec quelques autres touristes, face à l’immense volcan, espérant secrètement être le spectateur d’une coulée de lave ou d’un grondement impressionnant…mais le volcan dors ce midi, tant pis, il nous offrira tout de même un joli visage et une belle balade!

Le reste de la journée sera dédié à l’intendance, la préparation de la suite du voyage, aux leçons et à la détente entre des réflexions sur nos projets et piscine & SPA.

Mercredi 4 Août – P’tit déj à 8 en terrasse, face à l’Arsenal, puis bagages pour les grands pendant que les enfants font un dernier saut dans la piscine. Puis nous reprenons la route. Pour midi, pas de pique nique cette fois, mais un restaurant pas chers, perdu dans la nature, sur le bord de la route, un repas complet à base d’œufs, de riz et de haricots rouges pour tous, sauf Mike qui aura le malheur de vouloir gouter une cuisine plus traditionnelle, pour une fois, mauvaise pioche, heureusement que ses filles ont un appétit d’oiseau :)

Nous perdons nos amis en route, mais on sait où on va…enfin, presque, on sais qu’on se dirige vers le volcan Poas mais pas le nom de notre hôtel… Mais arrivé à destination, le Talkie Walkie grésille, et nous retrouvons nos amis sur les ondes, puis à notre hôtel, une nouvelle fois, un petit joyaux! On remercie chaleureusement Élise pour sa trouvaille : un hôtel pas chers, petit déj inclus, possibilité de resto, chambre cosy et surtout, une vue imprenable. Accroché à la montagne, les larges baies vitrées du séjour et nos grandes fenêtres de chambre offre un vaste panorama sur la vallée, sur la capitale San Rosé et sa banlieue qui s’étale, et dont nous observons les lumières qui s’allument, alors que les nuages prennent leur teinte rosée avec le couché du soleil… Le paysage de verdure laisse alors place à un festival de lumières scintillantes dans la nuit noir… Un magnifique spectacle que nous admirerons en prenant notre verre de vin devant la flambée d’une cheminée providentiel (car en grimpant, nous avons atteint des températures plus fraiches, exacerbées par l’humidité) puis un dinant dans le restaurant et même en nous couchant… Oui, on est bien ici aussi!

Jeudi 5 Août – on se lève tôt pour faire le PARC DU VOLCAN POAS puis le PLAZA WATERFALL GARDEN.

Notre randonnée dans la forêt au alentours du volcan durera 3 heures, nous offrant des vues magnifiques sur le lac et le cratère fumant du volcan, mais aussi une agréable balade au milieu de la forêt tropical et notre première rencontre avec les colibris qui seront notre attraction de la journée, entre la traque pour la meilleure photo des garçons et l’observation pour les filles et les enfants. Nous reprenons des forces devant un CASADO, le plat typique du pays : riz, haricots rouges, bananes plantains frites et œuf sur le plat, simple, bon et bien nourrissant. Puis nous repartons déambuler dans les volières et vivariums du parc de Plaza Waterfall Garden, une sorte de zoo des animaux locaux dans un environnement naturel de forêt, de rivières et de cascades. Là, nous nous immergerons plus de 2 heures au milieu des oiseaux, papillons, grenouilles, singes, serpents, chats sauvages, léopard et jaguar… Une visite qui nous plait, même si nous aurions préfère observer tous ces animaux à l’état sauvage (heu, sauf les gros chats), nous sommes heureux de pourvoir prendre le temps de les contempler, surtout les toucans pour Elise, et les colibris pour les enfants…même si c’est trempé, sous la pluie!

Après une journée bien remplie, nous nous détendrons dans notre hôtel jusqu’au lendemain, entre la vue magnifique et la chaleur d’un bon feu.

SEA, SURF AND SUN….

Jeudi 29 Juillet – Après plus de 3h de route, dans des paysages agréables et sur des pistes qui réjouiront Frédo, nous arrivons à SAMARA, une petite ville sur la côte Pacifique, au nord-ouest du pays. Dés notre arrivée, nous le savons, nous allons nous plaire ici! Le village est comme un petit amas de cabanes et de maisons en bois coloré, de boutiques et restaurants avenants, avec une plage sauvage, bordée de cocotier, de marchands ambulants et de quelques pirogues colorées. Nous arrivons au SAMARA PACIFIC LODGE, où nous sommes accueillis chaleureusement par Lionel et Clémence, 2 jeunes français, gérants des lieux depuis 3 ans et Julie, qui les seconde, française elle aussi. L’endroit est claire, agréable, nos spacieuses chambres doubles bordent la piscine, autour et dans laquelle nous nous installons pour l’après-midi…profitant de la chaleur du soleil sur nos transats et fuyant les averses en plongeant dans la piscine! Nous décidons de rester au Lodge pour le diner, puis repus, nous rentrons dans nos chambres et nous endormons bercés par un orage. Hum, on adore!

Vendredi 30, Samedi 31 et Dimanche 1er Août – Nous passons 3 jours très agréables entre notre Lodge où nous nous détendons, bien installés, sympathisant avec nos hôtes pendant que les enfants occupent la piscine, même sous la pluie, et nos balades dans le village, sur la plage ou dans les petits chemins environnants. Le village nous plait, loin des grosses infrastructures d’une station balnéaire touristique trop peuplée, Samara garde l’authenticité d’un petit village, ouvert aux visiteurs, avec ses boutiques, ses vendeurs de plage, ses restos  et ses « cantines » modestes, au repas parfois simplement nourrissant, à défaut d’être agréable pour les papilles, mais qu’importe, les mauvaises langues ne manqueront pas de dire que c’est comme à la maison! Lors de nos balades, en amoureux, en famille, entre amis, nous avons enfin la grande joie d’admirer la faune costaricaine : des vautours, ratons laveurs, iguanes, crapauds énormes (à défaut des grenouilles), oiseaux et papillons magnifiquement colorés, geckos (le petit lézard qui nous suit depuis l’Asie), araignées (là berk, j’arrive pas à dire qu’elles sont belles) et pour notre plus grande joie nos premiers singes hurleurs, qui ont la bonne idée de camper dans les arbres devant la façade du Lodge… Et nous n’oublieront pas les cris de Rachel lorsqu’elle a aperçu le monstrueux, l’énorme, le gigantesque…scorpion qui a envahi sa chambre…et que Frédo a réussi à vaincre, après une longue bataille héroïque…au moins 6cm la bête! Notre séjour sera aussi sportif, avec Frédo, Mike et Elise qui s’essayeront au surf avec…plus ou moins de succès! Aller, avouons qu’il y a eu de belles gamelles, mais quelques belles performances aussi, que les enfants et Frédé la baby-sitter ont apprécié depuis la mer, un Pacifique à très bonne température! Puis, pour notre dernier jour, nous nous offrons une escapade à 8 en cheval, un moment inoubliable, chevauchant sur la plage de la baie de Samara ou dans les petits chemins boisés, nous passerons 2 heures bien agréable, complices  de nos montures, charmés par le paysage, grisés par quelques galop et…amusés du style de certain (no comment)! L’heure de la dernière soirée à sonnée. Nous récupérons les recettes des cocktails exceptionnels de Julie, les enfants profitent des derniers instants avec leur nouveaux amis Tiluna et Duncan, puis nous sortons diner avec Lionel et Clémence, qui comptent bien profiter de nous jusqu’au dernier moment…ils dont déjà du mal à nous voir partir.

La saison des pluies au Costa Rica – Carrara & Monteverde

Dimanche 25 Juillet – Levé 9h, enfin, heure de Miami, nous, nous sommes toujours sur les horaires canadiens, il n’est donc que 6h! Complètement décalés, nous nous lançons dans notre danse bien rodée : shuttle, enregistrement à l’aéroport, petit dèj dans une cafétéria, douane, 3h de vol…arrivé au Costa Rica, 10h heure locale, on remet « la » montre à l’heure, douane, bagages, taxi, premier regard sur notre nouveau pays d’adoption : c’est vert et humide, déjà, il pleut!

Nous arrivons rapidement chez notre loueur automobile, une charmante jeune…allemande nous accueille, rapide, efficace et très sympa, elle nous remet les clés d’un 4×4 surclassé, on va avoir de la place, on est ravis… Il n’est pas encore midi, nous sommes sur les routes du Costa Rica, les voies rapides de la banlieue de SAN ROSÉ, émotion garantie! Notre premier objectif, trouver une banque HSBC pour retirer de l’argent, nous prenons donc la direction du centre de la capital. Il fait bon, même si le ciel est couvert et malgré les averses! Nous sommes frappés par les couleurs : une végétation dense, verdoyante, omniprésente dans le paysage urbain et puis des maisons au façade peinte de couleurs vives. Nous observons les familles endimanchées qui ont envahi un grand parc, partageant grillades et pique-niques autour d’un grand lac…c’est dimanche, le jour de la famille…c’est une vision agréable, chaleureuse…déjà, nous sentons que nous passons à l’heure espagnole! Nous nous retrouvons assez bien dans la grande ville (qui n’est pas sans nous rappeler les mégalopoles asiatiques) circulant même avec aisance malgré la conduite peu conventionnelle des costaricains, rapidement nous trouvons notre banque, prenons nos sous et repartons en sens inverse, direction le Parc National de CARRARA, direction nos amis! Après quelques dizaines de kilomètres, nous changeons de décors : place à la végétation tropicale luxuriante, aux averses torrentielles, aux coulées de boue sur le flanc des collines, jusque dans les fossés bordant la route, puis une éclaircie soudaine nous éclabousse de lumière, avant que nous nous enfoncions dans la brume… Un spectacle qui nous émerveille, on se réjouit d’avance de notre séjour ici!

Nous arrivons à destination dans l’après-midi et retrouvons nos amis, les enfants dans les cris, les adultes avec beaucoup plus de retenue, enfin, presque! Au premier coup d’oeil, l’endroit nous plait, perdu en pleine nature, vu sur la mer au loin, une piscine prise d’assaut par les enfants et des chambres en forme de petites maisons orangées avec terrasse en bois et le plus : la salle de bain ouverte sur un jardin privé, là, on craque : douche matin, midi et soir… Oui mais, c’est vrai qu’on est au pays des bébêtes ici, un Frédé elle aime pas ça les bébête!!! Nous passerons la fin de la journée entre amis, se racontant les dernières nouvelles de nos voyages, de nos familles…admirant les papillons, puis, après un violent orage, le spectacle magnifique offert par des dizaines de lucioles, alors que déjà la nuit est tombée! Premier diner local au lodge : soupe, salades, escalopes, purée, gâteau et glace…excellent!

Lundi 26 Juillet – Les garçons se lèvent à l’aube pour aller explorer le Carrara NP, pendant que les filles et les enfants s’attarderont longuement devant le copieux petit déjeuner, puis piscine, leçons, lecture…en attendant le retour des garçons, à midi. Ils sont déçus, ils n’ont pas vu grand monde : quelques oiseaux trop furtifs, une BPNI : boule de poil non identifiée, un serpent qu’ils ont failli écraser et quelques insectes, mais ils ont tout de même passé du bon temps, tous les deux, à l’affut de la perle rare sur fond de flore épaisse, verte et humide. Déjeunons de plats locaux dans un modeste mais convivial petit restaurant, puis parcourrons les quelques rues du petit village balnéaire, avant d’aller au « pont des crocodiles » pour une impressionnante observation des prédateurs sauvages, terriblement dangereux, terriblement proche, terriblement en liberté… Plus question de se baigner dans le coin! L’après-midi s’étire comme on l’aime : entre piscine, « film de filles », lecture, blog et discussion entre amis… Un « trop bon » diner, une bonne bouteille de vin, une très bonne compagnie…et au lit!

Mardi 27 Juillet – Cette fois, c’est au tour des filles de faire le parc de Carrara. Levé 7h30, pour les courageuses, qui n’auront pas plus de succès que les garçons, mais ce qui ne les empêche pas de passer un très bon moment, entre fou rire et discussion…de filles! Retour, 10h30 pour douches et bagages, ce matin, en route pour le parc de MONTEVERDE! Nous reprenons les Talkie Walkies dans chaque voiture et reformons notre équipe, en 4×4 cette fois. Après un pique-nique sur un parking de station de service (bah y a des toilettes comme ça!) nous nous perdons, pour notre plus grand plaisir : 1 heure de 4×4 dans des chemins défoncés au milieu de paysages verdoyants et boueux, les garçons s’éclatent, les autres s’accrochent, cahotent et tentent d’admirer le décors…des collines, des fleurs, des coulées de boues impressionnantes, des cabanes perdues, des troupeaux de vaches indiennes, des cascades, quelques modestes habitations, des propriété plus cossues, des habitants étonnés de nous voir passer, quelques « propriétaires » à cheval…très sympa, ils nous guident… « ha, c’est pas par là… merci! »…et hop, demi tour!

Nous atteignons le village de Santa Ana, peu attrayant, dans l’après-midi (sachant qu’à 18h, il fait nuit) et nous nous trouvons un backpacker, modeste, pas chers, mais propre, puis, après avoir pris le temps de s’installer et de se détendre, nous allons diner dans une pizzeria assez chic, bon marché. Malgré la tristesse du village et la pluie, nous sommes bien…mis à part Elise, malade…

Mercredi 28 Juillet – Après un petit déjeuner trop sucré à notre goût, dans une boulangerie dont les pains et croissants à grand renfort de caramel et crème pâtissière nous laisse une lourdeur sur l’estomac, nous partons digérer dans le parc de SANTA ANA. Nous nous baladons sous la pluie, protégés par les larges feuilles de la forêt dense. L’humidité ne nous contrarie pas, elle fait parti du paysage, elle met même en valeur la verdoyance du paysage exotique. Si nous sommes sous le charme de la flore et de quelques insectes, nous restons sur notre faim concernant les animaux et les oiseaux qui semblent nous bouder. Après quelques heures de chasse vaine, nous rentrons déjeuner au backpacker. L’après-midi se passera entre les leçons et les jeux des enfants, une tentative de rando des garçons, avortée à cause du temps vraiment, vraiment trop mauvais, puis un tour en « ville » pour les filles, très rapide, rien à voir! Au final, ce sera une aprés-midi de détente avant un deuxième diner dans notre pizzéria, pas très diversifié, mais quand on aime…

Jeudi 29 Juillet – Levé tôt pour les filles qui partent en balade sur les ponts suspendus, pour découvrir la canopée* de Santa Ana. Frédo, confiant, me donne les clés de 4×4 et je dois avouer que circuler sur les pistes de montagnes, c’est vraiment sympa, sportif parfois, mais très sympa! Notre excursion nous offrira une magnifique vue sur une mer verdoyante, ondulant au rythme des coups de vents. Des oiseaux, nous n’entendrons que les cris et parfois quelques coup d’ailes, mais ils resteront invisibles. Nous nous consolerons avec quelques magnifiques papillons et libellules singulièrement colorées, quelques chenilles originales ainsi que des arbres, plantes et fleurs tropicaux qui agrémenteront joliment notre sortie. Oups, il est 11h, on va être à la bourre pour le Check-out!

3h de route nous attendent, on achète de quoi pique-niquer et on part, direction SAMARA.

*partie haute de la forêt, au niveau des cimes

Canada – Notre bilan

Notre séjour au Canada aura principalement été marqué par la présence de Jean-Pierre et Claudie à nos côtés et par notre cheminement dans des paysages de montagne et de vastes étendues comme on les aime.

Ce que nous avons aimé :

- Retrouver Jean-Pierre et Claudie pour 3 semaines ;

- l’eau omniprésente : la mer, les lacs, les rivières ;

- les paysages de montagne très boisés, aux arbres fins et très hauts ;

- une fois de plus des rencontres animalières magiques même si éphémères ;

- des grands espaces comme on aime ;

- un environnement général apaisant, pas stressant.

Ce que nous avons moins aimé :

- le temps mitigé ;

- un peu trop de route.

Ce que nous n’avons pas du tout aimé :

- Bah rien!

Bilan :

Même si nous sommes heureux dans notre aventure, nous ne pouvons pas cacher le plaisir que nous avons eu à partager un petit bout de chemin avec les parents de Frédo. Avec eux, c’est une bonne odeur de France que nous avons retrouvé, car oui, on aime notre chez nous. Pour l’étape en elle-même, nous avouerons franchement que nous n’avons pas fait de grande découverte au Canada, les paysages étaient semblables à ceux déjà rencontrés en Nouvelle Zélande et au Nord des US, pour autant, c’est un décors que nous aimons, un mélange de bleu et de vert avec une sentation d’isolement, c’est pourquoi nous avons sincèrement beaucoup apprécié notre séjour ici.

Vancouvert…

Lundi 19 Juillet

Hou là là, dur de se lever, nos exploits d’hier se payent ce matin, tout le monde est courbatu…mais rien de tel qu’un bon petit déjeuner pour retrouver la forme! Les enfants profitent du soleil pour filer à la piscine pendant que les femmes se font belles pour « un tour en ville » à Revelstoke.

Nous quittons notre camp dans la matinée et flânons dans la sympathique petite ville aux allures de western, puis, après quelques emplettes, nous repartons sur la route, en direction  du LAKE OKANAGAN. Nous nous accordons une longue pause déjeuner au bord du Lac SHUSWAP où nous observons la danse des trains qui se croisent au pied de la colline en face, oui, on prend le temps de regarder, d’observer ce qui se passe autour de nous, le privilège de ceux qui ont du temps… Les moustiques « virulents » nous feront quitter la place prématurément et nous poursuivrons notre route jusqu’au pied du DUCK LAKE, après nous être contentés de longer le prestigieux mais trop touristique Lake Okanagan. Notre camping est luxueux et offre tout le confort possible…mais nous, on aime bien les campings « roots », au milieu des paysages sauvages avec notre flambée nocturne. Ici, pas le droit au feu, mais il y a une piscine pour les enfants, le lac tout prés pour une belle balade, l’électricité et l’eau  chaude, alors on s’embourgeoise et on profite du luxe toute l’aprés-midi.

Mardi 20 Juillet

Beaucoup de route au programme pour rejoindre la région de VANCOUVER, ce qui ne nous empêchera de trainer au camping, entre piscine et balade photo, nous ne partirons qu’à l’heure du déjeuner. Il fait beau, la route est agréable et la bonne humeur toujours présente. JPP et Fredo se relaient la conduite du Camping Car entre deux sièstes, Claudie co-pilote, pendant que les autres s’occupent entre leçons, lecture, film et blog. En fin de journée nous arrivons dans la grande ville, nous nous perdons en tentatives vaines pour trouver un emplacement de camping disponible dans la périphérie. Nous finissons par nous échouer sur un parking, au milieu d’autres squatters très « bohèmes », prés de hautes falaises, terrain d’escalade pour des grimpeurs confirmés, et face à la baie qui scintille sous le soleil couchant. Pas de feu ce soir, mais un bon diner en famille…

Mercredi 21 Juillet

Réveil matinal, petit déjeuner sur un coin de pelouse, vue sur la baie, les montagnes et les baba-cools hirsutes qui sortent de leur combi-volkswagen pour s’étirer au soleil…y a pire! Nous ne nous attardons pas, notre objectif ce matin : trouver un camping au plus proche du centre de la ville. Nous le trouverons rapidement, dans le nord de Vancouver, au pied du LIONS GATE BRIDGE, bien loin de nos camps d’Etat, notre RV Parc est un peu trop urbain à notre goût, mais a tout le confort nécessaire pour un bon séjour : piscine, jeux, net, lundry, eau chaude. Nous prenons le temps pour nous installer, déjeuner, jouer (pour les enfants).

Puis partons passer l’après-midi à l’AQUARIUM DE VANCOUVER. Ça valait le coup d’attendre! Sur des conseils avisés, nous avions décidé d’attendre le Canada pour rendre visite à nos amis marins et nous ne sommes pas déçu! Dés nos premiers pas dans l’immense bâtiment, nous nous immergeons dans le magnifique monde de Némo. Nous retrouvons, non sans émotion, les coraux, poissons et coquillages d’Australie, dans la pénombre et les lumières tamisées de l’aquarium, nous revivons notre plongée de la GRANDE BARRIÈRE DE CORAIL…que nous avons la grande joie de partager avec JPP et Claudie. Nous passerons plus de 3 heures à nous émerveiller devant les plus exotiques poissons, coquillages, mollusques, coraux, l’apparition d’une tortue géante et de quelques requins, les monstrueux piranhas, l’étonnant spectacle des vers de sable, l’envoutant balai des méduses de toutes tailles et toutes couleurs… Puis, une petite pause sur terre auprès de perroquets colorés, quelques papillons bariolés, une minuscule grenouille bleue, un iguane et compagnie. Puis sortons pour aller visiter les grands bassins : des otaries, des dauphins, des castors…mais pour moi, surtout, mes tant attendus BELUGAS. Je suis submergée par l’émotion en les voyant : leur peau si blanche, immaculée, leur physionomie ingrate si attendrissante, je ne me lasse pas de les admirer, de les regarder tourner dans leur grand bassin, ridicule territoire comparé à l’océan, je suis moi même surprise par tant d’émotion…nous avons vu et vécu tant de belles choses ces derniers mois… Il est agréable de voir que nous ne sommes pas blasés mais toujours sensibles à la beauté… Après un spectacle de dauphin, l’incursion surprise d’une famille de castor prés des bassins, une bonne glace pour nous rafraichir de cette chaude journée…nous partons…mais pas sans un dernier au-revoir à mes amies baleines.

Shopping dans un MALL (grande galerie marchande) essentiellement pour acheter de nouveaux pantalons pour Lucas et Rachel, puis retour au camping.

Notre soirée sera contrariée par un problème de médicament : on se rend compte un peu tard que notre traitement anti-pallu est resté en France alors qu’il faudrait le commencer maintenant, une semaine avant  d’arriver en zone à risque. On se creuse la tête pour trouver une solution : 1-se faire envoyer nos médocs en express par UPS à Miami, mais c’est chers et sommes tributaires des aléas du courrier, sans compter que l’envoie de médoc est interdit, surtout au US. 2-faire l’envoie à destination du Costa Rica et utiliser une partie des médicaments de Mike et Élise en attendant, mais s’il y a un problème de courrier, on met aussi nos amis dans le pétrin avec nous! 3-obtenir les médicaments ici, au Canada…mais ça se révèle être le parcours du combattant… Prise de tête!

A noter : un grand merci à Huguette, réveillée au petit matin sans ronchonner, prête à tout pour nous aider, puis merci à Mike et Elise, ok pour partager leur traitement. Au moins, on sait qu’on est bien entourés!

Jeudi 22 Juillet

On passera toute la matinée à résoudre notre problème! Après les tentatives infructueuses de Frédo hier, auprès de médecins et pharmacies, nous allons dans un centre de santé pour voyageurs, trouvé après bien des détours, qui enfin nous trouve une solution pour pas trop chers! Un demi à deux comprimés par semaine, en fonction de l’âge…consultation = 100€, médoc = 50€, temps = plus de 5 heures en tout, et finalement, on apprendra à la consultation qu’une nouvelle carte des zones inpalludées du Costa Rica a été établie et que nous ne naviguons qu’en zone franche… Argh, tant pis, on prendra ce traitement si durement acquis!

On retrouve notre bonne humeur ainsi que JPP et Claudie parti en balade, puis allons nous détendre dans le parc de STANLEY, nous promenant au bord de l’eau, prés du petit port, des originaux hangars sur l’eau pour les bateaux, regardant s’envoler et se poser les hydravions, au milieu du balai des chalutiers, voiliers et ferries, puis allant admirer les TOTEMS trônant dans le centre du parc… Un bien agréable moment, sous le soleil…

Alors que JPP et Claudie se décident pour rentrer à pied, nous nous dirigeons vers un petit village touristique en bordure de la ville, y faisons quelques courses pour le soir, puis rentrons pour préparer nos bagages, ceux qui restent avec nous et ceux qui partent en France, pendant que les enfants profitent de la piscine et des jeux.

Ce soir, dernière soirée en camping-car pour les Sac à Dos, à grand regret…

Vendredi 23 Juillet

Les garçons déposent  femmes, enfants et bagages à l’hôtel, le même que le jour de notre arrivée, puis ils vont rendre le camping car. Une chambre nous attend déjà malgré l’heure matinale, ainsi que la grande terrasse ensoleillée, nous prenons donc nos aises en attendant nos hommes. A leur retour, nous ne perdons pas de temps, comptant bien profiter au maximum de notre dernière journée dans la ville, de notre dernière journée tous les 6.

Nous prenons le métro aérien, une attraction à lui seul, et nous volons au dessus de la ville avant de descendre dans ses rues. Vancouver nous plait. La grande ville reste à taille humaine et nous y évoluons avec plaisir. Nous déambulons dans les quartiers de Robson et Coal Harbour, dans les petites rues coquettes, le long du port et de ses structures modernes, nous hésitons un instant à partir en croisière sur un énorme paquebot, mais nous nous décidons plutôt pour un bon diner sur la terrasse d’un petit resto branché…nous sommes heureux de cette agréable journée, elle nous permettra de nous coucher sereins, malgré la séparation du lendemain.

Samedi 24 Juillet

6h tout le monde dans le hall, et hop, nous grimpons dans le Shuttle direction l’Aéroport. Nous pensions pouvoir prendre notre petit déjeuner tous les 6, mais notre séparation se précipite, nous devons passer la douane tout de suite après notre enregistrement…heureusement, on nous laisse du temps pour les au-revoir et c’est avec beaucoup, beaucoup d’émotion, que nous quittons Jean-Pierre et Claudie, avec beaucoup de larmes pour Rachel…et quelques autres aussi…

Les avions décollent, l’un pour Montréal, l’autre pour Dallas, BY BY CANADA!

Après une pause déj rapide dans l’aéroport texan, nous reprenons un vol, direction la Floride, Miami, une étape que nous nous sommes résolus à abandonner, à regret, nous promettant qu’elle serait la destination d’un de nos prochains voyages. Avec le jeu des décalages horaires, nous arriverons à 21h dans la ville, qui ne nous offrira malheureusement pas son meilleur visage : une moiteur étouffante qui rendra Rachel vite malade, des quartiers populaires sombres et un hôtel miteux, à la propreté douteuse et quelques cafards en prime. Malgré cela, la nuit sera bonne, courte, mais bonne (il faut dire qu’il y a eu inspection des lits, dessous de lit, arrières de placard…on a fait la chasse aux bébêtes).

Les Rocheuses canadiennes.

Les jours passent, sur l’eau, sur la route ou sur les chemins de randonnée, dans la quiétude des paysages canadiens, dont la nature nous enveloppe de façon apaisante… Nous poursuivons avec bonheur notre périple en famille.

Vendredi 9 Juillet, nous passons la journée sur le Ferry, bien installés dans l’espace privé d’un pont supérieur, à l’avant du bateau (une petite touche de luxe, loin d’être désagréable : merci JPP). Les baies vitrées nous offrent une vue panoramique sur le canal intérieur qui serpente au milieu des îles boisées, entre la côte et l’océan. Le temps couvert et brumeux, les collines aux forêts hautes qui nous entourent, ainsi que la vitesse ralentie du bateau donne une ambiance particulière au voyage. Nous nous offrons une journée de détente, somnolent allongés dans nos sièges, humant l’air frais sur les ponts extérieurs ou, moment magique, admirant les tant attendues baleines ainsi que quelques orques. Nous quittons le ferry vers 22h, après 15 heures sur l’eau. Nous accostons à PRINCE RUPPERT que nous traversons dans la nuit, puis nous roulons près d’une heure, avant de nous poser sur un parking de la TRANSCANADIAN HIGHWAY, en surplomb d’un lac : première nuit de camping sauvage!

Samedi 10 Juillet, nous avons fait le choix d’une longue journée de route pour rejoindre au plus vite les grands parcs nationaux. Passons donc plus de 14h sur la route, long mais pas désagréable entre les paysages forestiers, les tables de multiplication de Lucas, les donnuts achetés dans un petit village pittoresque auprès de femmes Hamish, les animaux aperçus au détour d’un virage, d’un chemin : oursons, loups et biches… Il est 21h quand nous nous arrêtons un fois de plus sur un Parking de la Transcanadian Hwy pour la nuit, il ne nous restera qu’une petite heure pour demain.

Dimanche 11- Lundi 12 Juillet, nous passons 2 jours sympathiques dans le parc de JASPER qui nous livrera toute sa beauté malgré le temps couvert et glacial (alors qu’en France, la canicule s’installe). Nous nous installons au camping de Whistlers, noyé dans les bois avec douche chaude à volonté et un bon feu le soir pour nous protéger des moustiques. Au programme : shopping avec Claudie dans l’agréable petite ville de JASPER (hum… même si je ne suis pas une accro, un peu de shopping, c’est bien bon!) pendant que les garçons profitent du net ; balade dans le CANYON MALIGNE : des eaux tumultueuses qui descendent en cascade dans le canyon étroit d’une profondeur de 50 mètres, alimentés par des sources qui jaillissent de la roche, impressionnant ; les lacs MEDICINE et MALIGNE, bordés de forêt et de hautes montagnes en haut desquelles nous apercevons nos premiers glaciers ainsi que nos premiers CARIBOUS observés longuement sur le bord de la route…

Mardi 13 – Mercredi 14 Juillet : LAC LOUISE. C’est sous la neige que nous reprenons la route, nous sommes pourtant en plein été, mais nous avons l’impression de rouler vers les Carroz d’Arrach, pour notre semaine de ski!!! Ça a quelque chose d’incongru, mais nous sommes habitués maintenant, et cela ajoute du charme à notre aventure, de rouler dans les paysages couverts de neige…les enfants ont même l’envie de chausser les skis pour quelques descentes… C’est dans ce climat d’hivers que nous visiterons les cascades et le glacier d’ATHABASCA, magnifique. Puis le lendemain, changement de paysage, sous le soleil retrouvé, nous partons en randonnée entre les lacs MORAINES et CONSOLATION, intensément bleu. Nous sommes à l’affut des ours qui habitent le site : en vain… juste des marmottes! Mais elles étaient mignonnes, nos marmottes!!! Mardi soir, nous passons un très agréable moment avec Matthieu (un collègue de Frédo), Christelle, Clément, Thibaut et Flora qui débutent leur périple de 5 mois sur le continent d’Amérique du Nord. Un moment trop court au dire des enfants, tellement heureux de se faire de nouveaux copains…et puis trop court aussi pour les grands, bienheureux de cette soirée entre amis.

A noter : la petite souris passe aussi au Canada! 3ème dent en moins pour Rachel depuis le début de notre voyage. Et comme Rachel avait promis de partager ses « gains » avec son frère :  il y avait deux fois plus de pièces sous l’oreiller, vraiment sympa cette souris canadienne.

Jeudi 15 Juillet, nous passons la matinée sur la route pour rejoindre la ville de BANFF et le parc du même nom. Nous nous arrêtons auprès de quelques mouflons, en équilibre sur les pentes abruptes au bord de la route, nous les observons curieusement tendis qu’ils semblent brouter…la terre et les pierres…avant d’apprendre d’un badau avisé qu’ils lèchent les restes de sel utilisé l’hivers pour dégeler la route. Puis pause courses et net à Banff, et déjeuner dans notre camping. Nous sommes déçus, nous ne trouvons pas Matthieu qui devait avoir l’emplacement à côté du nôtre! Nous passons l’après-midi en balade au bord du lac MINNEWAKA, les enfants font une cabane de plus à grand renfort de pierres, de branches et de troncs abandonnés, Frédo et Jean Pierre font un concours de la meilleure photo d’un… écureuil sous l’oeil bien amusé de leur femme. Le grand lac, bordé de montagnes et de forêt, est apaisant, épargnés par les touristes nous sommes bien. Nous admirons les bonhommes de pierre de toutes tailles laissés sur la rive,  pour immortaliser le passage des visiteurs des lieux. Nous sommes soudainement surpris par un troupeau de chèvres sauvages, qui deviennent vite les proies de nos photographes amateurs…l’une d’elle minaudant même devant Frédo, et tel un modèle, prendra la pause, avant de s’esquiver…

Nous rentrons, heureux de notre balade, prêt pour une bonne soirée devant notre feu : un rituel auquel nous nous sacrifions avec un véritable plaisir!

Vendredi 16 Juillet, comme nous sommes des malins, avant de partir en balade, nous allons voir s’il n’y a pas trace de nos amis dans l’autre camping d’état de la ville, on ne les voit pas, mais on laisse un message au no d’emplacement indiqué par Matthieu, au pire, un américain aura un message indéchiffrable sur sa table! Puis nous partons pour les cascades du JOHNSTON CANYON (toujours magiques les chutes) et avons le grand plaisir d’observer nos premiers WAPITIS. Après une pause net et courses à Banff, nous rentrons à notre campement et avons la grande joie d’être rejoint par nos amis. Ils ont eu notre message et nous en sommes bienheureux car petits et grands peuvent ainsi passer une très bonne soirée, avant de se souhaiter chacun une bonne route et se promettre de se retrouver bien vite sur le net, puis en France, à nos retours, pour partager nos aventures…

Samedi 17 et Dimanche 18, après un départ tardif, une dernière pause net-course dans la petite ville, nous quittons Banff et passerons une grande partie de la journée sur la route pour rejoindre GLACIER NATIONAL PARC. La route sera longue, mais la paysage tellement magnifique! Nous ferons notre pause déjeuner dans le Parc de HOYO, ainsi qu’une autre un peu plus loin, pour observer l’ingéniosité de tunnels creusés en 8 dans les montagnes pour permettre aux trains de descendre et monter les pentes abruptes. En fin d’après midi, sommes bien heureux de nous dégotter une place dans un camps d’état…vite notre flambée et un petit verre de vin.. hum, moment béni! Le Dimanche sera la journée de l’exploit pour notre équipe : nous partons en rando toute la journée et parcourrons plus de 15 km, dont plus de la moitié sur des pentes abruptes, avec un final sur une crête étroite… Fatigués et essoufflés nous n’en sommes pas moins éblouis par les paysages de montagnes, glaciers, neiges et rivières qui s’offrent à nous, et puis, nous ne sommes pas peu fiers de notre exploit, les enfants sont ceux qui s’en sont le mieux sorti, heureux d’être les éclaireurs de cette aventure, suivi de bien près par Frédo et JPP qui malgré ses problèmes de genoux se fera un honneur de ne pas être distancé, quant aux filles, nous nous en sortons très honorablement, nous aurons été jusqu’au bout, même s’il faut avouer que je n’attendais qu’une chose, c’est que Cladie batte en retraite pour avoir un pretexte pour arrêter…non, c’est pas la honte : faite le et on en reparlera après!

18h, malgré notre fatigue (épuisement pour certain), ce grand bol d’air nous a boosté, nous reprenons donc la route pour aller jusqu’au KOA de REVELSTOKE où nous nous détendons sous une bonne douche chaude. Pas de feu ce soir, mais un bel orage…