Itinéraire

Découverte d’Auckland.

dsc_0375Après une bonne grasse matinée et un bon petit déjeuner, partons avec notre pique nique à la découverte de la ville. Nous abandonnons l’idée d’aller loin, vers les volcans et nous dirigeons vers le musée pour nous imprégner de la culture Maori. Nous pensons que nous aurons du mal à avoir une « rencontre authentique » avec ce peuple et les brochures sur les « villages attractions » ne nous donnent pas vraiment envie. Nous passerons plus de 3 heures dans le musé. La visite qu’appréhendais les enfants s’est révélé être un vrai plaisir, enrichissante et ludique. Après un spectacle Maori d’une vingtaine de minutes, nous avons visité l’aile consacré à ce peuple, admiré les vestiges de leur civilisation et appris un peu de plus de leur histoire. Les enfants iront s’amuser dans la section « Histoire et évolution des enfants et de leur jeux », avec une reconstitution d’une cabane dans un arbre, accessible pour les visiteurs, prise d’assaut par Lucas et Rachel. Puis, alors que nous allions partir, les enfants ont voulu poursuivre, nous avons donc enchainé avec l’histoire des instruments de musique, puis les différentes variétés d’animaux à poils, à plumes, à écailles, ceux de la terre, ceux de la mer, des baleines aux insectes, du passé jusqu’à aujourd’hui… un bon cours de sciences naturelles du coup! Finissons par la section volcan, un thème d’actualité pour la NZ qui en compte beaucoup. Un petit dsc_0322tour dans le simulateur… et on nous prie gentiment de sortir : le musé ferme. Nous partons,  rassasié de savoir, content de notre visite et nous nous dirigeons sous le soleil déclinant vers le centre ville. Nous traversons un grand parc boisé, puis un stade où des musiciens s’entrainent à la cornemuse, un spectacle improvisé, rien que pour nous! Arrivons dans le centre ville, effectivement plaisant : ses boutiques, ses cafés, son impressionnante tour… en haut de laquelle on peut faire un tour d’horizon sur une passerelle, juste accroché à un câble… oui, les Kiwis aiment l’extrême! Au cours de notre balade, nous observons les habitants, leur attitude… Ils donnent vraiment l’impression d’être cool, zen, sympathique… On a 1 mois pour confirmer cette impression. Le soleil commence à se coucher, nous arrivons sur le port. Flâner dans un port, c’est toujours la même sensation ressentie, quelque soit le pays… Port de pêche ou port de plaisance, gros ou petit, chalutiers ou voiliers, vieux marins ou jeunes matelots… c’est une ambiance particulière qui nous plait, à tous les 4. Nous admirons le coucher de soleil sur l’eau, alors que d’énormes voiliers rentrent au port, couchés par le vent, en équilibre, l’équipage dsc_0253sur le bord, les pieds dans le vide pour faire contre poids… C’est magique… Nous resterons là longtemps, à admirer le spectacle, jusqu’à ce que les sirènes d’un gigantesque paquebot nous sorte de notre contemplation… des centaines de gens agitent leur main frénétiquement… on leur souhaite une bonne croisière, plus réussie que celle du Titanic! Auckland nous plait, mais la nuit tombe, alors nous entrons. Il fait nuit quand nous arrivons, cela ne nous empêche pas de faire la pause balançoire et Tyrolienne dans le parc près de chez nous, comme promis… Après ce moment de folie qui nous réunit joyeusement, nous mangerons tard, seuls dans notre grande salle à manger, discutant et philosophant joyeusement, le bonheur se trouve parfois dans des choses toutes simples…

Arrivée au pays des KIWIS

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Je ne sais plus quel jour on est, je ne sais pas quelle heure il est… mais il est tard…  Nous venons de passer une très agréable soirée barbecue avec les voyageurs et les habitués de VERANDAH, notre agréable Backpacker (entre hôtel de routards et auberge de jeunesse), et n’arrivant pas à dormir, je m’installe sur le balcon de notre grande maison. Dans le silence de la nuit, j’écoute le bruit des grillons, de quelques voitures au loin… la vue sur le bois, à l’arrière de la maison, qui s’ouvre sur la ville d’AUCKLAND, lumineuse dans la nuit noir avec ses grands buildings et la SKY CITY, magnifique drapée de bleue et couronnée de rouge… Je m’installe pour vous raconter notre arrivée au Pays des KIWIS.

Hier (lundi 8, bon anniversaire Cricri), une fois de plus nous avons décollé sous l’excitation des enfants. Puis, après quelques minutes seulement dans le ciel, ils se sont empressés de se choisir un film sur leur écran individuel, ils adorent. Diner, nuit de quelques heures, levé de soleil sur les nuages, atterrissage en direct sur nos écrans individuels et arrivée à l’aéroport de Brisbane pour notre escale de 1 heure en Australie. Après avoir flâné un peu en zone Duty Free et nous être délectés par avance du plaisir que nous allions avoir à passer un mois et demi ici, nous reprenons un avion et arrivons 4 heures après en nouvelle Zélande… les yeux rougis par le manque de sommeil mais heureux d’être dans ce nouveau pays. A notre arrivé, un moment d’émotion en voyant les retrouvailles très chaleureuses d’un groupe de jeune Maoris avec leur famille… devant ces exubérantes embrassades, notre tribu nous manque! Un Shuttle express nous dépose devant notre backpaker, un seul regard suffit pour savoir que nous y seront bien pendant les 3 jours à venir. Une grande bâtisse de plusieurs étages, fenêtre à guillotines, bardage en bois fraichement repeint en blanc, des balustrades sur le côté et sur l’arrière, donnant sur un parc boisé avec au fond une vup1030252 imprenable sur la ville, sa tour et ses volcans en arrière plan. Notre chambre est simple mais récemment refaite à neuf, blanche, avec sa cheminée, ses deux larges fenêtres et ses 4 lits simples recouverts d’une grosse couette. L’une des fenêtres donne sur le rue, peu passante, bordée d’une voie piétonne, bordée de pelouse… la ville nous offre un paysage urbain qui n’est pas sans nous rappeler les US. Nous faisons un petit tour du propriétaire avec Campbell, notre hôte bien sympathique : grande cuisine, plusieurs salon, tables dans le jardin, lingerie… on a de l’espace. Une fois de plus, on se sent bien dans se « chez nous » éphémère. Nous prendrons à peine le temps de nous installer pour partir à la découverte de notre quartier avec Frédo, laissant les enfants se reposer devant un film, avec leur Talki-Walki. Après 2h, la première impression est donnée : le quartier résidentiel nous fait penser à ceux des US, avec ses rues bordées de pelouse, où se découpe une allée piétonne, les jardins sans haie, les pavillons carrés en brique et en bois, avec souvent p1030284un toit en tôle, ce qui rend ma foi l’ensemble assez moderne. Pour la population : jeune et sportif, on dirait des mannequins de RIP CURL… Les brochures le confirme : le néo-zélandais aime le sport, la nature et l’aventure… Bah c’est nous ça!!! Nous rentrons chez nous retrouver nos enfants sages, déjà conquis. Malgré la fatigue, nous trainerons après diner avec Sophie, une sympathique française qui nous parlera de son expérience de la NZ et des Kiwis (surnom donnés aux néo-zélandais, nom d’une sort d’oiseau que l’on ne trouve qu’ici) et qui nous permettra d’avoir quelques info sur les régions que nous allons découvrir.

Le lendemain (mardi pour ceux qui suivent pas) sera calme, nous nous reposerons à la guest house, Frédo sera le seul à sortir pour découvrir un peu plus la ville,  il en reviendra enchanté : une ville à grandeur humaine, un mélange de quartiers pavillonnaires et de parcs, avec un centre ville animé et son port renommé. Il ramènera la viande pour le gros barbecue du soir pendant que je fait mes premiers pains, gentiment secondée par un sympathique écossais et une  japonaise rigolote : une vrai réussite, je suis pas peu fière de moi, mais il aura fallu que j’aille bien loin pour m’améliorer en cuisine. Nous passerons une très agréable soirée, Frédo travaillera notre parcours avec Anath israélienne, et nous partagerons délicieuse viande, salade, chips et bon vin entre gens de tous les continents, entre rires et discussions, un très bon moment de partage, on nous nous enrichissons des expériences de tous et de leur regard sur notre aventure…

Japon – Notre bilan

Même si notre séjour au Japon a été très court (au regard de notre périple), nous ne sommes pas déçus, bien loin de là : le Japon a tenu ses promesses : enchanteur. La neige, le froid et la fatigue n’auront pas eu raison des charmes du pays et de ses adorables habitants.

Nous avons aimé :

- L’ambiance sereine du pays, le sentiment de sécurité partout ;

- le soucis d’ordre, de propreté et de respect en tous lieux ;

- les Auberges K’S HOUSE où nous pouvions être « chez nous » (pour manger notamment) ;

- la cuisine nippone : jamais aucune mauvaise surprise ;

- la frénésie de TOKYO ;

- la traditionnelle KYOTO ;

- nos amis les daims ;

- évoluer entre passé et future ;

- notre nouvelle organisation : les grands se baladent en amoureux, pendant que les enfants restent tranquilles « à la maison » ;

- nos rencontres et notre dernière soirée franco-japonaise.

Nous avons moins aimé :

- Le temps maussade ;

- le coût de la vie (modéré cependant rapport à nos prévisions).

Nous avons détesté :

-… heu… rien!

Bilan :

Le Japon nous a offert une autre image de l’Asie. C’est un pays plein de contradiction, à la fois à la pointe du modernisme, berceau d’une technologie de pointe et en même temps attaché plus qu’ailleurs à ses traditions, son histoire, ses racines. Ici on navigue sans cesse entre le future et le passé, entre les pagodes d’un autre temps et les buildings « design », les habits traditionnels et les tenues les plus excentriques, leur pudeur et leur Onsen publique, la frénésie tokioïde et la quiétude des temples de Kyoto… Cependant, partout, le même soucis de l’hygiène, de l’ordre, du respect, du bien être de l’autre… Nous avons eu la chance de partager quelques moments avec des japonnais, jeunes et moins jeunes, modernes ou emprunt de tradition, tous nous on offert le même sourire, le même respect. Oui, malgré le mauvais temps et notre court séjour, nous avons profondément aimé être au Japon, nous espérons bien y revenir un jour, il nous reste tant à découvrir encore…

« Sayònara »

p1030213Réveil difficile… trop tôt après un couché tardif… mais même si notre avion n’est qu’à 21h30 ce soir, le chek-out de la chambre est à 11h, il nous faut refaire nos sacs et finir les lessives avant cela. Hier, j’ai nettoyées à fond nos chaussures et les coupes vents car en Nouvelles Zélande le contrôle sanitaire est renforcé, pour éviter que les touristes ne modifient la flore de l’île, en apportant des germes ou graines de nouvelles plantes ou en transmettant des maladies… Les vêtements et chaussures de randonnée sont en général l’objet de toute l’attention des douaniers, nous ne voudrions pas finir notre voyage pieds nus.
p103021411h, tout est prêt! Nous nous installons pour notre dernier petit dèj’ ici et retrouvons avec plaisir une partie de nos amis d’hier, sauf Chio qui nous manque déjà mais qui nous avait fait ses adieux hier soir car elle ne travaillait pas ici aujourd’hui. C’est en leur compagnie que nous passerons la plus grande partie de la journée entre thé, grignotage, ordi et film… Frédo bravera la pluie et le froid pour un dernier tour à… AKIHABARA… bah oui, c’est son petit plaisir… il en reviendra tout heureux 2 petites heures après avec un disque dur supplémentaire (on manque déjà de place pour les photo et film… après seulement 2 mois…. on est pas à la fin!) et un objectif. Avec les enfants, moins téméraires et dépensiers :), nous profiterons d’une éclaircie pour aller faire un tour du côté des rues commerçantes de NAKAMISE-DORI à quelques rues de notre guest-house, nous y feront quelques emplettes dans un 100 YEN SHOP (tout à 100 yen, la « foirefoup1030223ille » japonaise) et contemplerons le temple SENSO-JI… très rapidement, car somme rattrapés par la pluie.
17h, nous partons sous les « au-revoir » chaleureux de tous nos amis, pas de larmes mais une grosse émotion pour tous… Après un transfert en métro, nous voici une dernière fois bien installés dans un train JR qui nous déposera à l’aéroport de Narita d’ici une heure.
Il fait nuit, la pluie coule le long des vitres… derrière, les lumières de la ville, les buildings de bureaux et de grands magasins, ainsi que les hauts immeubles d’habitation sont autant de tours lumineuses dressées majestueusement dans la nuit noir… nous remarquons avec un sourire 2/3 enseignes indiquant des Pachinkos, ses salles de jeux bruyantes, typiques du pays, qui ressemblent à des casinos où les pièces des bandits mancho auraient laissés la place à des billes… Nos cœurs se serrent, nous quittons la ville et le pays à regret… ces deux semaines ont vraiment été un plaisir, un bonheur même, sentiment que nous partageons tous les quatre. Même si, comme nous le fait remarquer Lucas, nous avions commencé notre séjour ici dans un climat tendu, fatigués et donc énervés et peu patients les uns avec les autres, chaque jour passé ici a été une bonne journée : le zen local nous a envahi. Il reste que nous ne sommes pas triste, car heureux de bientôt commencer une nouvelle étape en NZ : la vie en camping car et aussi, nous l’espérons, le retour à la vie dehors, sous le soleil, nous en avons tous besoin… Difficile pour Lucas et Rachel de devoir se tenir sage, calme et pas trop bruyant dans les hôtels ou au cours des visites. On a besoin d’espace.
Le train va arriver… un dernier regard dehors… SAYÒNARA…

A noter : Après deux mois au loin, on mesure l’importance et le plaisir des échanges via le net avec nos familles et nos amis. Skype nous permet de voir et d’être vu de nos parents presque toutes les semaines et grâce à la messagerie nous suivons la vie de chacun, nous gardons le contact, nous ne nous sentons pas seul au loin et nous rions pas mal aussi. Merci à tous. Un merci spécial aujourd’hui à Sonia et à son mini blog sur les « joies du monde du travail »… hilarant.

Retour à Tokyo.

p1030191Ce matin, levé 9h, sac, petit dèj… et nous voici repartis, à pied sous la pluie fine… le temps est gris, mais l’humeur au beau fixe : ça ne s’explique pas. Pourtant, rien de réjouissant au programme de la journée, principalement du train pour rejoindre la capitale, ensuite des lessives pour moi, un dernier tour à AKIHABARA pour Frédo (au cas où il trouverait un truc à acheter!?!)… Nous irons sûrement faire une balade demain, en attendant de partir le soir vers l’aéroport, direction la Nouvelle Zélande… Nous n’aurons plus notre chambre et même si nous pouvons rester dans le confortable séjour, cela manque d’intimité p1030192au bout d’un certain temps… Pour l’heure, bien installés dans notre Train JR, nous filons vers Tokyo, regardant une dernière fois les paysages défiler sous la pluie…

Nous sommes heureux de retrouver notre K’S house de Tokyo, surtout que les membres du staff nous accueillent très chaleureusement et que nous y retrouvons nos amis français, Tikidé et Jamel, rencontrés ici au début de notre séjour et croisés au K’S de Kyoto… Nous prenons notre chambre familiale, puis je descend pour un massage tchatsu, tonique, mais finalement bon pour mon cou et mon dos qui commencent à se ressentir du poids des sacs à dos (là je parle des vrais sacs… je supporte encore mari et enfants après 2 mois :)). Frédo se laissera aussi tenter par l’expérience et appréciera grandement (vous aller voir que je vais devoir m’y coller tous les soirs!!!). Nous finissons la journée par une agréable soirée : avec nos amis français nous nous sommes joint aux membres du staff : Tuna, Mai, Néo, Bungo et Chio ainsi qu’à Grégory, un jeune prof français en vadrouille. p1030204Entre cuisine, vins et discussions, nous avons partagés un moment franco-japonais très riche et très chaleureux, apprenant les uns et les autres sur nos cultures, nos langues et nos vies personnelles… Nous aurons enfin un début de réponse à notre question sur les animaux en pierre : ils sont une représentation religieuse d’une vie harmonieuse, quant au bavoir, ce serait pour les préparer aux offrandes… à creuser quand même!!! Et le must : on se demande tous pourquoi les japonais mettent leurs doigts en signe de V sur les photos : ce serait un américain débarquant pour faire des « affaires » qui aurait fait ce signe de paix devant les photographes, en mettant les pieds sur le sol japonais à la fin de la 2ème guerre mondiale… Un peu de culture ça fait pas de mal :)

Nara, 2 mois autour du Monde

dsc_0206Jeudi, nous arrivons à Nara en fin d’après midi, après une longue journée de trajet et surtout beaucoup de changement (Beppu-Fukukoa-Osaka_ Kyoto-Nara)… Mais même si ce n’était pas de tout repos, le bon enchainement des trains nous a évité une trop longue attente sur les quais et la bonne organisation japonaise nous a éviter de nous perdre. Nous logeons pour 2 nuits à l’UGAYA guest house. Nous sommes aux premiers abords un peu contrariés par l’accueil impersonnel de notre hôte et par le manque de lumière et d’intimité de notre chambre japonaise (séparée de la chambre d’à côté par une simple porte coulissante vitrée et un rideau)… mais très vitre cet impression s’estompe et nous trouvons nos marques dans ce nouveau logis finalement très sympathique.

Aujourd’hui nous avons passé notre journée dans la parc de Nara : NARA KOEN. Une mauvaise orientation de ma part au début dsc00592aura l’avantage ensuite de nous faire parcourir les petites ruelles de la ville, nous permettant ainsi, une fois de plus, de nous faire une idée de la vie de Mr et Mme Tout-le-monde. Au cours de notre balade, nous prenons conscience qu’il nous reste plein de chose à apprendre du Japon, de la culture et de la vie contemporaine japonaise… (le pourquoi notamment des ces animaux en pierre drapés d’un sorte de bavoir pour nourrisson) mais nous ne sommes pas frustrés… en 15 jours nous avons vu tellement de belles images du japon, nous avons ressentis tellement de bien être… Nous aimons vraiment ce pays, nous serons triste de quitter l’île après demain, même si nous serons de poursuivre avec de nouvelles aventures… et puis, nous avons déjà envie de revenir. Mais pour l’heure, un petit résumé de notre après midi : dsc_0198simple : des daims, des daims et encore des daims. Rachel n’a presque plus peur et Lucas, continue de faire son dresseur de daims, il faut l’avouer, avec succès. Avant d’arriver au parc, nous avons croisé un petit plan d’eau où nous avons pu admirer des tortues… certaines se débattant dans l’eau comme si elles allaient se noyer, d’autres, immobiles, le nez au vent… Nous avons flâné le reste de l’après midi dans le parc aux daims, admirant les temples et sanctuaires, les jardins et les ruisseaux en cascades… nous sommes arrivés devant le temple Todai-Ji alors qu’il fermait, nous ne verrons dons pas son impressionnant DAIBUTSU (grand boudha)… mais de toute façon les enfants avaient leur compte de visite. Le soleil décline, nous prenons donc le chemin du retour. Nous notons que le printemps s’installe et comme pour nous offrir un dernier sourire avant notre départ, notre route nous amènera devant de magnifiques cerisiers en fleurs, une emblème du Japon que nous contemplons avec plaisir… ils sont effectivement magnifiques.

A noter : notre retard se creuse sur le blog… cela nous contrarie, mais difficile de le tenir à jour, cela demande du temps et on en passe beaucoup à visiter le pays et puis, nous essayons de nous tenir au but de ce voyage : prendre du temps pour notre famille. Cependant, le blog reste notre principal lien avec famille et amis en France, alors, nous essayons, sincèrement de le faire avancer… A suivre :)

Entre le froid et le chaud à Beppu

Notre séjour à Beppu se résumera assez vite : Ryokan, Onsen, balade dans la « fraicheur » du bord de mer… Lucas et Rachel s’amusent bien en s’inventant des jeux à eux deux et nous, les grands, nous occupons notre temps entre blog (notre retard ne cesse de se creuser et ça râle en France), lecture, et préparatifs de la suite de notre voyage…

Hier, nous avons pris notre deuxième bain : cadre différent, mais même chaleur, même bien être, même plaisir… les enfants s’amusent de leur courage à vaincre la chaleur pour s’immerger dans l’eau, puis ensuite, ils sortent rapidement pour jouer avec les bacs… Nous avons profité d’une éclaircie dans le ciel p1030090gris pour aller nous balader près de la mer. Sur le petit port, nous avons rencontré un pêcheur qui a engagé la conversation en anglais tout en démêlant ses filets… Nous avons parlé du Tsunami consécutif au tremblement de terre du Chili, la veille une vague d’un mètre a touché les côtes de Beppu sans dommages alors que plus au nord la vague d’1m30 a causé plus de dégât faisant même des victimes. En France, nous avons appris par nos proches qu’il y avait eu une tempête importante et en regardant les informations sur le net le soir, nous mesurons l’étendue des dégâts : des villes ravagées et des dizaines de victimes en Vendéen, ce n’est pas sans émotion que nous regardons les images de notre région meurtrie, le remblai des sables d’Olonne détruit, des bateaux enchevêtrés à Port Olona, même port Bourgenay a été touché, épargnant heureusement notre ID Fix.

Aujourd’hui, même programme. Après une balade en ville sous la pluie, nous abandonnons l’idée d’aller faire les « Enfers » de Beppu : des Onsens naturels particuliers* du fait de leur nature, de leur couleur ou de leur texture, dont la ville a fait de véritables parcs d’attraction, payants bien sûr. *boue bouillonnante, eau rouge… En rentrant, je me laisse tenter par un « bain de sable » dans un Onsen très réputé, près de chez nous : le TAKEGAWARA. Un moment exceptionnel. Frédo m’accompagne à l’accueil pour être sûr que je comprenne bien la marche à suivre (bah oui, vaut mieux être 2 pour le langage des signes)… puis il me laisse pour mon petit moment à moi. Le bâtiment est impressionnant, il ressemble à un grand entrepôt en poutre de bois noir et aux grandes verrières dépolie. J’attends dans un large hall, très haut, réchauffé par un poêle à bois auprès duquel p1030096j’attends que l’on vienne me chercher en observant autour de moi : le salon japonnais sur une estrade derrière, la grande table de bois où 3 jeunes garçons discutent en riant, la femme de l’accueil qui renseigne et inscrit les amateurs d’onsen, 2 sportifs qui partent en remerciant une personne qui semble travailler ici, un masseur peut être…. me voilà comme Rachel, à m’inventer des histoires… La dame de l’accueil me parle, je n’y comprend bien sûr rien, elle me sourit et me guide vers une série de marche, puis une série de rideaux et portes coulissantes. J’entre. Une femme m’attend, souriante elle aussi, elle m’explique avec des gestes et 2/3 mots d’anglais que je dois me déshabiller et enfiler un kimono. Je laisse mes affaires de randonnée dans un compartiment en bois et me glisse par une porte coulissante, derrière un grand bac en pierre d’eau bouillante. Là, une bonne soixantaine de m2 de sable noir fumant, séparé en deux par une allée en bois, je m’y faufile et rejoins deux femmes qui semblent m’attendre. Elles me parlent, je crois comprendre qu’il faut que j’enlève mon kimono, je commence a m’exécuter, elle m’en empêche aussitôt en riant, me le remettant bien comme il faut… ha, il faut que je le garde! Nous rions toutes les 3 quand je comprend que la 2ème partie de sable à côté est celle réservée aux hommes… pffff… heureusement que je suis seule là… Je m’allonge dans le creux qui m’attend puis, me laisse ensevelir. D’un geste adroit, l’une des femmes fait glisser sur moi le sable noir avec une sorte de large bêche en bois. Pas d’angoisse d’être enterrée vivante, mais un réel sentiment de bien être et un moment de relaxation qui n’est pas sans me rappeler ceux des hammams. Je suis bien, au chaud, je ferme les yeux, je me laisse aller, je me détend. Ce n’est qu’une bonne dizaine de minutes après que je serai sortie de ma torpeur par les deux femmes qui m’aident à me relever et me guide vers le coin bain. Je les remercie chaleureusement, puis vais à la chasse aux grains de sable avec un bonne douche chaude… Je n’ai pas de mal ensuite à me glisser dans l’eau bouillante de l’onsen… je continue de me détendre un bon moment.. avant de sortir, écarlate. Savonnage, rinçage au bac d’eau froide… ça revigore! Puis, abandonnant cette agréable parenthèse au féminin, j’enfile ma tenue de baroudeuse pour rejoindre ma famille et leur faire un compte rendu détaillé de mon inoubliable expérience…

A noter : Il est parfois difficile d’être loin, quand il se passe en France des choses importantes… Une forte pensée pour Papa qui vient de perdre son grand frère…

Un Onsen à Beppu

8h30, nous quittons le K’S housse de Hiroshima direction la station JR de la ville. Les sacs semblent peser des tonnes, même si depuis notre arrivée au Japon nos 2 sacs noirs sont sur roulettes (Frédo a réussi à trouver des sortes de cadis à l’aéroport de Tokyo)… Il faudrait peut être que je pense à faire le ménage dans tous les souvenirs que j’entasse… 9h30, le train part en direction de Beppu, station balnéaire située sur l’île du sud du Japon KYUSHU. La spécialité locale : les ONSENS, des bains alimentés par des sources d’eau chaudes naturelles. Nous sommes d’autant plus impatient d’y « goûter » que nous partons sous un ciel gris et que très vite c’est sous la pluie que nous nous enfonçons dans le pays. C’est toujours avec plaisir que nous voyageons en train, bien installés, nous nous reposons en regardant défiler les paysages du Japon : les campagnes vertes où nous retrouvons parfois les cultures en escalier de SAPA, les montagnes arrondies, les villes dont nous surplombons souvent les toits…

p1020994Nous arrivons à destination vers midi et décidons de déjeuner dans la grande galerie de la station. Nous arrêtons notre choix sur un stand qui à l’air bien appétissant : une jeune fille retourne un drôle de mélange sur une grande plaque creusée de petites coupes… entre boule de crêpes ou d’omelettes, avec des morceaux de calamar…on ne sait pas vraiment ce qu’il y a dedans… mais ça sent bon… allez on se lance, ce sera « jumbo takoyadi cheese » pour ce midi! On montre du doigt ce que l’on veut, on paie, on regarde la jeune demoiselle tourner les tendres petites boulettes dans du fromage fondu, les mettre dans notre boîte, on s’assoit et on mange : c’est délicieux! Certe, ce n’est sûrement pas ce qu’il y a de plus équilibré comme repas, mais c’est drôlement bon. Une charmante petite dame nous offrira notre dessert : elle placera sur notre table des pâtisseries à base de pâte de riz et sans autre formalité qu’un charmant sourire, s’en retournera finir son thé avec ses amies… on est conquis et repus! Nous reste plus qu’à marcher jusqu’à notre RYOKAN* pour digérer. * hôtel traditionnel.

p1030026La ville de Beppu n’a rien de séduisant d’un premier abord, il faudra se perdre plus tard dans ses minuscules ruelles pour lui trouver du charme. Nous avons du mal à trouver notre logis, nous nous perdons un peu sous la pluie…. mais une fois trouvé, nous sommes une fois de plus charmés : l’accueil feutré et chaleureux de notre hôte, la réservation d’une heure d’onsen privé pour plus tard dans l’après midi, l’arrivée dans notre spacieuse suite : grande chambre avec tatamis, large table basse avec ses confortables coussins et son service à thé trônant au milieu, une grande baie vitré avec vu sur la mer au loin, devant, sur du vieux parquet lustré, une petite table et ses deux fauteuils en bois, le coin toilette avec bain, les portes coulissantes, les femmes qui viennent nous faire nos lits, se mettant à genou en entrant…médusés, nous observons leur cérémonial… elles sourient gentiment… et nous… on ne sait plus dans qu’elle époque on est…

p1030007A peine le temps de s’extasier sur notre nouvelle maison qu’il est déjà 16h : l’heure du bain! Frédo nous a vraiment déniché la perle rare : un ryokan avec 3 onsens publiques, qu’en temps qu’ »invité » nous avons le droit de privatiser une heure par jour pour notre famille… comptez sur nous, dés notre arrivé on a réservé une heure pour tous les jours… il faut dire que les bains, on y va nu, et tout nu devant monsieur et madame tout le monde, bah… non merci, on est un peu timide :)

Nous descendons dans le hall, notre hôte nous guide vers notre onsen et nous laisse tout les 4. L’endroit est frais, le plafond consistant principalement en un vaste treillis, nous protégeant de la pluie et nous cachant de la nuit qui commence à tomber… mais les vapeurs chaudes du bain nous enveloppent déjà, nous avançons dans l’entrée où les banc en bois p1020998attendent nos vêtements et continuons dans la pièce dallée de pierres claires avec sa petite piscine de faïence bleu dont l’eau fumante est entre 40 et 50°… on ouvre le robinet d’eau froide pour les enfants et après un long, long…. long moment, nous sommes enfin installés tous les 4 dans notre bain… Nous nous prélassons, détendu, ramollis… nous cuisons à feu doux, sous la musique du ruissèlement de la source, tous les 4 envahis par un agréable sentiment de bien être physique… C’est une expérience unique qui nous réunis tous les quatre, la famille est unanime, elle adore ce moment partagé… Nous sommes bien, heureux… mais malgré ce bien être, nous n’avons aucun mal à nous sortir du bain bouillant au bout de 40mn pour passer au coin douche : petit banc et petit bac nous attendent (pour le plus grand plaisir des enfants qui y font leur cuisine) nous nous savonnons aux savons noir et au thé vert, rinçage avec les bacs à l’eau fraiche… ça réveille, mais cela ne nous sort pas de notre torpeur….

Détendus, nous fonctionnerons au ralenti jusqu’à notre couché. Avec Frédo nous irons faire une balade dans la fraicheur du soir, pour admirer la mer et pour quelques courses dans un « vrai » super marché (le YOU&ME) où nous feront le plein de bento* et de pâtisseries japonaises pour notre séjour… *C’est souvent la surprise en ouvrant la boite, mais rarement de déception. Rentrons, dinons et après un agréable moment de folie où notre chambre sera témoin d’un concert extraordinaire de la famille sac à dos (dommage pour vous, c’était une représentation unique!!!) nous nous endormirons, comme des bébés, cuit à point…

Le tori de Miyajima

dsc00529Aujourd’hui passons la journée à MIYAJIMA, une île à une demi heure de train et 15 mn de ferry d’Hiroshima. Le nom de l’île ne vous dit peut être rien, mais son tori rouge flottant, l’une des icônes du Japon, ne peut pas vous être inconnu! Nous partons de bonne heure, sous le soleil et passerons une journée bien agréable sur l’île. Dés notre arrivée, sommes accueillis par des daims sur la petite place du village. Allongés ou se baladant, les animaux sont habitués aux touristes et ne sont pas farouches du tout ; présent sur toute l’île, ils seront les compagnons de jeux de Lucas qui, heureux de jouer les « dresseurs », se fera suivre par l’un ou l’autre tout au long de notre balade. Rachel, un peu moins téméraire, se contentera de les suivre, après les avoir tout de même caressé avec notre aide. Nous longeons d’abord la mer et nous dirigerons vers le Tori, situé à quelques centaines de mètres au large de la plage, pour l’admirer dsc_0027de plus près. C’est vrai qu’il est impressionnant, majestueux avec ses pieds dans l’eau. En pleine admiration, nous auront le plaisir d’assister à l’arrivée de jeunes mariés, en habits traditionnels, installés dans un pousse pousse, dont le conducteur, tout vêtu de noir, nous impressionne avec son air sombre, son teint mât et son crane rasé avec sa queue de cheval sur le sommet….  clic… une photo et l’équipage repart, aussi vite qu’il est arrivé. Nous poursuivrons ensuite notre journées, serpentant dans les rues de la petite ville, les chemins de la forêt grimpant le long d’une colline, admirant tour à tour, temples, sanctuaires, maisons traditionnelles, plage, forêt…boutiques (oups) et toujours accompagnés par les amis des enfants : les daims. Ils seront d’agréables compagnons sauf au moment du déjeuner, où, bien installés sur le bord de mer, ils essayeront de nous chiper nos casses croute, ce qui nous amusera jusqu’à ce que Rachel et Frédo soit les proies d’attaque d’un aigle, ce qui nous fera beaucoup moins rire. Rachel s’en sortira avec une belle frayeur et Frédo avec une griffure au bras… Quel courage ce Frédo, prêt à combattre le féroce rapace pour sauver sa fille :) Nous ne quitterons l’île qu’en fin de journée, alors que le soleil décline… heureux de notre belle journée….

Hiroshima, une page d’histoire.

C’est sous un ciel gris que nous sommes arrivés hier en début d’AM à Hiroshima. Une fois de plus nous logeons dans un K’S, c’est le plus petit des 3 que nous ayons fait, mais il est sympathique tout de  même, et notre Japanese style room est très confortable, avec un petit coin toilette et un petit balcon, nous y sommes tellement bien que nous resterons le reste de l’après midi à nous détendre  et à nous occuper entre l’intendance, les  jeux, les leçons, l’ordi…

dsc_0108Aujourd’hui il fait beau. Nous nous levons assez tardivement, mais filons rapidement en tramway à l’autre bout de la ville, en direction du parc et du musée du mémorial de la paix. Nous commençons en nous arrêtant un long moment devant le dôme de la bombe A, endroit présumé au-dessus duquel à explosé la bombe nucléaire le 6 Août 1945. A l’aide du Lonely Planet, de nos connaissances et des tableaux de commémoration et d’information sur place, nous ferons un cours d’histoire aux enfants et nous sommes heureux de constater qu’ils s’intéressent à ce moment important de la 2ème guerre mondial. Nous continuerons en faisant nos pronostiques quant au grand gagnant d’un concours de vocalise de 2 guitaristes sur le bord de la rivière, puis continueront notre parcours dans le parc du mémorial pour la paix : commençons par le monument des enfants pour la paix (raconterons l’histoire de la petite Sadako, qui tentera de réaliser plus d’un milliers d’oiseaux en origami pour réaliser en vain son vœux : ne pas mourir des suites des radiations de la bombe A… elle sera relayée par des milliers d’enfants à travers le monde qui, aujourd’hui encore, continuent d’envoyer des guirlandes ou tableaux en origami, autant de gestes dsc_0115symboliques pour la paix exposés dans des vitrines), puis le cénotaphe, monument contenant le noms de toutes les victimes connues de la bombe A ; la flamme de la paix, qui ne sera éteinte que le jour de la destruction de la dernière arme nucléaire sur terre ; puis finirons par le mémorial national pour les victimes de la bombe atomique de Hiroshima : d’émouvant témoignages audio, vidéo, photo et des livres racontant l’histoire de ceux qui ont vécu de plein fouet se drame… Nous nous y attarderont et du coup sortirons trop tard pour aller au musée du mémorial de la paix… Mais nous ne sommes pas frustrés et les enfants ont leur quota de savoir pour la journée… Nous feront juste un rapide tour dans quelques rues piétonnes avant de rentrer, la ville n’offrant pas réellement d’autres attraits pour nous y attarder.