Nouvelle Zélande

Nouvelle Zélande – Notre bilan.

Il s’est passé quelque chose pour nous, ici, dans la magnifique Nouvelle Zélande… nous avons été gagnés par l’esprit des Kiwis, et une nouvelle harmonie s’est installée dans notre famille, notre complicité s’est renforcée, nous en sommes tous conscients, même les enfants.

Ce que l’on a aimé :

- Se mettre au « vert » et vivre en pleine nature ;

- voir des sites naturels magnifiques et isolés, sans être inaccessibles ;

- la richesse de la « wildlife », la faune avec entre autre les phoques, les pingouins, les lions de mer et les dauphins ;

- avoir toujours notre maison sur le dos ;

- l’insouciance de notre vie de bohème ;

- s’endormir en écoutant le bruit des vagues et se réveiller avec vu sur la mer ;

- rouler près de la mer et de la côte accidentée et sauvage ;

- les paysages de la Conté de maître Fredon (collines, montagnes, prairies et rivières) ;

- se sentir jeunes au milieux des « kiwis » : sportifs, zens et cools ;

- pour Rachel : être de l’autre côté de la terre.

Ce que l’on a moins aimé :

- Les douches froides ;

- le temps qui n’était pas toujours au beau fixe ;

- ne pas pouvoir jouer de la messagerie et de skype autant qu’on le voulait.

Ce que l’on a détesté :

- Les piqures des petits moucherons noirs qui démangent pendant plus d’une semaine.

Bilan :

Un Kiwi baroudeur l’avait dit de façon un peu rude à Frédo, perdu dans les bourrasques de vent des Catlins : « Good place to be! » et oui, nous sommes tous les 4 unanimes, la Nouvelle Zélande est un endroit où il fait bon être! Nous avons été conquis par le pays, ses paysages, sa quiétude… nous y avons été bien, nous avons été gagné par la beauté et la sérénité de l’endroit. Cette nouvelle étape à été un réel succès pour notre vie de famille… Nous continuons la route en nous accrochant à notre « Nouvelle harmonie », espérant l’emmener loin avec nous.

Désagréable odeur de FIN

Dimanche (4) Temps gris, temps de circonstance, c’est notre dernier jour de camping car, on le rend demain. Nous partons de notre campement avec émotion, avec le sentiment de la fin de notre vie de bohème ici. Il va falloir remettre les montres, refaire les sacs… quitter le camping car… quitter la Nouvelle Zélande. Nous passons un moment à Kaikoura, pendant que Frédo règle quelques détails de notre voyage dans un cyber café, les enfants et moi nous occupons dans le camping car. Le blues nous prend, leurs amis manquent aux enfants, et moi, c’est ma tribu… il faut dire qu’à observer les gens, les éclats de rire entre amis, la complicité d’une mère et sa fille, de deux amies faisant les boutiques… même si nous sommes très heureux dans notre Tour du monde, il y a des moment où nous aimerions partager un moment de complicité, le temps d’une soirée, d’un WE, avec nos proches…
Le retour du soleil et le spectacle d’une dizaine de mouettes jouant « Les Oiseaux » d’Hitchcok avec notre camping car et les poubelles d’à côté, nous tireront de notre morosité… Et puis, si nous sommes triste de la fin de cette étape qui nous a tant plu, il nous reste encore beaucoup à vivre et découvrir. Nous repartons dans l’AM pour retourner au camping d’Amberley Beach, pas chers, agréable et surtout à moins d’une heure de CHRISTCHURCH, où nous devons retourner le CC. Les enfants passeront le reste de la journée aux « jeux » avec de nouveaux amis pendant que les grands prendront le temps de ne rien faire… délaissant les corvées des sacs et rangement pour le lendemain : POURQUOI FAIRE AUJOURD’HUI CE QUE TU PEUX FAIRE DEMAIN!!!
A noter: Notre dernier couché de soleil sur la plage néozélandaise ; Le début de l’expérimentation culinaire de Lucas… hum, pas mauvais :)
Lundi (5) Dernier café du matin sur la plage puis « les corvées » pour les grands pendant que les enfants retrouvent leurs amis pour jouer… Cela nous fait tout drôle : nous ressortons nos sacs qui nous attendaient fidèlement dans le placard! Le retour sur Christchurch sera rapide, de même pour la remise des clés du camping car… tant mieux, on aime pas les adieux qui durent!!! Nous avons remis les sacs sur notre dos… juste pour monter dans le mini van de notre guest house : le KIWI BASE CAMP, conduit par 2 jeunes allemands. Nous nous installons pour 2 nuits dans notre « chambré » : 2 lits superposés en fer, grinçants, un bureau en bois, de grandes fenêtres donnant sur la rue : un peu rustique, mais on ne s’y sent pas trop mal. Les enfants prennent d’assaut le salon aux grands canapés mais surtout avec lecteur DVD et de nombreux films mis à disposition. Quant à nous, après une excursion rapide dans la petite ville, nous ne verrons pas l’intérêt d’y retourner le mardi (6)… Frédo y ira seul pour acheter quelques cadeaux en prévision de l’anniversaire de notre petite fille, qui approche à grand pas et que Rachel a tellement peur que nous oublions! Nous avons le cœur serré de voir le blues qui s’installe chez notre petite fille à l’approche de son anniversaire, elle aurait aimé le fêter avec ses amis… ils lui manquent. Nous nous promettons de lui faire une fête inoubliable.
En attendant, nous finissons notre séjour chez les KIWIS dans notre guest House à l’ambiance « jeune surfeurs »… on est un peu décalés pour le coup… mais finalement, on y est pas si mal… et puis on a pris une connexion net pour 24h, on en profite pour skyper et enfin revoir nos parents puis pour réduire le retard de notre blog, sous les encouragements de nos proches… continuez, car parfois, on a envie de laisser tomber :)

KAIKOURA… Kiwi à fond…

dsc_2301Nous devenons de parfait KIWI, ici : cool, no-stress. On ne sait jamais l’heure qu’il est, à peine le jour, on vit au gré de nos envies (et de nos estomacs)… Les enfants, comme nous, adorent même s’il y a toujours un temps consacré aux leçons (on garde le rythme). On s’installe très facilement dans cette vie, proche de la nature et surtout loin des contraintes…
Vendredi nous levons le camps tardivement, nous remettant difficilement de notre excitation d’avoir vu des dauphins. Une demi heure après arrivons dans la sympathique petite ville de Kaikoura, nous partons à la chasse d’une borne WIFI, comme d’habitude : l’ordi sur mes genoux, Frédo tournant en camping-car dans la ville. « STOP! J’en ai une! ». Et hop, envoie des mails préparés ces derniers jours, récupération de ceux qu’on nous a envoyé, booking de quelques réservations, puis rejoignons la pointe de la péninsule. Nous ne verrons pas de baleine, pas de dauphin, pas de pingouin mais des phoques et des oiseaux de toutes sortes à volonté. Nous passerons une très agréable après-midi entre notre balade sur les formations rocheuses dsc_2295de la côte, une nouvelle cabane de galets et de bois des enfants pendant qu’avec Frédo nous approcherons très près de quelques amis phoques en pleine sieste… Frédo s’enhardit même à pousser plus loin et à surprendre 2 phoques en pleine bagarre : impressionnant. Nous mesurons la chance d’avoir ce moment unique : seuls parmi ces animaux, à quelques mètres d’eux seulement. Après un petit moment complice où nous entrons dans le « jeu » de nos enfants, sur la plage des Robinsons, nous poursuivons notre balade en grimpant un chemin raide qui nous amène en haut d’une falaise : une vaste prairie, un phare, vue sur la mer d’une part, les montagnes de l’autre : magnifique!
Nous quitterons les lieux au crépuscule, partant en chasse d’un lieu pour nous poser cette nuit. Nous décidons de partir au nord de la ville, tenter notre chance sur la côte pour un petit coin sauvage au bord de la mer. Il nous faudra une bonne heure de tour et détour pour trouver la perle rare : un camp sauvage de surfeurs à HALF MOON BAY. Dans la lumière du crépuscule nous installons notre CC au pied des vagues, au milieu des mini van, 4X4, voitures usées et même des camions… des toiles de tente, des campements de fortune, des surfeurs allongés contre leur planche dans leur vieille voiture attendant le matin et les vagues pour aller glisser… c’est une ambiance à part, un autre monde. Au loin les dsc_2346montagnes sombres se découpent dans la lumière du crépuscule, en face, KAIKOURA s’illumine pour se préparer à la nuit. Près de nous les combinaisons néoprènes sèches, des feux s’allument, des bières sortent d’énormes glacières, des conversations feutrées, des éclats de rires, l’odeur de viandes grillées commence à monter alors que les derniers surfeurs sortent de l’eau… je suis aux aguets… j’attends PATRICK SWAYS et KEANU REEVES…
A noter : Le bonheur de découvrir nos mails après plusieurs jours sans contact. C’est notre lien avec nos familles, nos amis… même si notre aventure nous comble, si nous nous suffisons à nous même, nous aurions du mal à nous passer de ces messages qui nous lient à ceux qu’on aime. Ils sont d’autant plus important que notre vie de bohème nous isole encore plus du monde extérieur.

p1030688Samedi (3) UNE PENSÉE POUR MES AMIES : je sors du camping car sans réveiller ma famille endormie, il fait beau, ciel bleu, soleil déjà chaud… je salue un surfeur qui sort de sa camionnette à côté puis j’installe mon siège derrière le CC au bord des galets : mes lunettes sur le nez, mon café à la main je suis face à la mer, face au spectacle de 5 jeunes surfeurs qui attendent puis glisse sur leur vague… hum…ne serait-ce pas le réveil idéal??? La journée ce passera entre le camp où nous tarderons le matin et reviendrons le soir, puis Kaikoura où nous trouverons une petite plage pour que le enfants puissent se baigner, les rouleaux du camp étant plus propices au surf qu’à la baignade. Mais la mer est froide, très froide… c’est vrai, l’Antarctique n’est pas loin!!!
A noter : Le courage de Frédo et des enfants qui prendront une douche « gelée »… après 5 jours sans, vie de bohème oblige… Frédé passe son tour, le gant et le savon c’est bien aussi en attendant mieux :) ; La surprise et la joie de capter nos parents au tel, au bout du monde…

Cap au Nord, vers les copains de Fliper le Dauphin!

dsc_2137La région de CANTERBURY EST nous va moins bien, trop « peuplée » et des paysages plus communs… nous avons donc décidé de finir notre séjour en allant jusqu’à KAIKOURA, pour être près de la mer et tenter encore d’être surpris par quelques animaux.
Mardi (30), à la pointe de la péninsule d’Otago, seul Frédo aura la chance de voir un magnifique Albatros déployé, au dessus de lui… le reste de la famille se consolera par la danse des phoques en contre bas de la falaise, jouant dans les ressacs. Le temps est gris et froid.. mais cela n’entame pas notre bon humeur. Nous sommes loin d’être blasé par nos amis marins…
Nous longeons la côte est, la mer nous apparait de temps à autre avec plaisir, puis lacs, bois, rivières, prairies et vignobles défilent le long de la route nous offrant de belles images. Nous nous laissons surprendre par quelques envolés d’échassiers au bord de l’eau et d’autres oiseaux, inconnus, magnifiques. Reste qu’ici notre vie de bohème trouve moins son compte : dur de trouver un coin tranquille pour la nuit, hors des « interdits » où des « trop de monde »! Du coup, on pousse jusqu’au DOC de GLENCOE, rien d’exceptionnel, mais tranquille, dans les collines.
dsc_2130Le lendemain, (mercredi 31) nous avons levé le camps tardivement, fidèle à notre nouveau rythme KIWI, puis avons poursuivi notre route tranquillement vers le nord jusqu’à AMBERLEY BEACH* où nous avons trouvé par hasard un camping municipal à 5$ la nuit : un espace vert avec sanitaires (sans douche) à quelques mètres à la mer : parfait!
* Entre Christchurch (1h) et Kaikoura (2h).
Jeudi (1er Avril), après avoir laissé les enfants profiter des jeux du camping et de la plage de galet, nous avons continué à longer la côte jusqu’au camping basic d’OMIHI, juste avant Kaikoura où nous avons décidé de poser bagages pour la nuit. Coincé entre les collines et la mer, une bande de pelouse d’une vingtaine de mètres de large où des saisonniers prennent leurs aises, comme nous le laisse deviner les plantes, terrasses, salons de jardin et autres installations autour des caravanes et « motor-home ». Plusieurs ont même des bateaux à la coque en acier galvanisés pour protéger les petites embarcations des récifs acérés qui agrémentent la côte accidentée. Ils sont plus d’une bonne dizaine à se saluer, discuter, regarder la mer d’un air connaisseur et habitué… Les gens sont sympathiques et ne nous tiennent pas rigueur de troubler leurs habitudes, une dame proposera même à Rachel de porter sur son épaule l’un de ses perroquets colorés… Je pense à mes parents avec émotion… ici, j’ai le sentiment d’être en terrain connu… dans les campings de mon enfance.
dsc_2148Aujourd’hui (Vendredi 2) nous nous sommes agréablement réveillés au son des ressacs de la mer sur les rochers et les galets de la plage, nous tirons les rideaux pour admirer la vue de notre lit et là : BRANLE BAS LE COMBAT! « Des dauphins, des dauphins… ». Nous sautons de nos lits et nous précipitons dehors… Quoi?!? Ha oui, on est pas seul, il faut s’habiller, n’importe quoi, mettre un truc pour pas choquer les quelques spectateurs qui sont déjà là… Pieds nus dans nos chaussures, on saute du camping car, caméscope et appareil photo au point, autant pour immortaliser le moment que pour observer au zoom nos tant attendus DAUPHINS. Enfin, on se calme et on observe. Ils sont là. Des dizaines de dauphin en train de jouer dans les vagues, les passant une à une par 3, 4 ou 5, dans un même saut, parfaite danse synchronisée, puis l’un se met à faire des pirouettes comme pour nous épater… pas la peine, nous sommes conquis, émus… Ils sont un peu loin de nous mais jouerons un long moment, nous laissant le grand plaisir de les admirer à loisir. Nous sommes comme des enfants qui obtiennent enfin ce qu’ils veulent : c’est un moment exceptionnel pour la famille Sac à Dos.

La vie de bohème

dsc_1803C’est la vie de bohème pour la famille Sac à Dos. Comme on est en avance sur notre programme, on se laisse aller, se posant au gré des envies, des lieux… et levant le camp de la même façon… on ne fait plus de programme, sauf celui de ne pas louper notre avion! Cette nuit, pour la première fois, nous avons même fait du camping sauvage. Nous sommes parfaitement autonome nous vidangeons le CC et nous réapprovisionnons en eau dans les stations prévus à cet effet dans les petites villes, et nous chargeons notre équipement électronique en roulant, grâce à un transformateur et à l’allume cigare… Nous sommes presque totalement autonome (reste la douche chaude..)
Et puis, on a la chance de faire des rencontres inoubliable : 3 pingouins, 3 lions de mer et une bande de dauphin jouant dans la mer…des moments magiques à chaque fois car des rencontres par surprise… Nous sommes conquis.

Nous ne sommes reparti de Curio que Dimanche en fin de matinée après avoir bien profité des lieux : longues balades entre Curio et Purpoise pour admirer les vestiges dsc_1907d’une forêt jurassique dont les fossiles sont pétrifiés dans la roche battue par la mer, pour regarder sans s’en lasser la mer dont les larges rouleaux font le bonheur de quelques surfeurs avant de s’évanouir sur la plage ou s’écraser contre les rochers et les falaises… pour partager un moment rare, une rencontre avec un pingouin ou un lion de mer, qui nous émerveille à chaque fois et sur laquelle nous nous attardons longuement, très longuement, sans nous lasser.
A noter aussi notre très agréable balade au MACLEAN FALLS Samedi. Le site vaut vraiment le détour, non pas pour une cascade de plus à voir, mais pour la forêt dense qu’il faut traverser pour dsc_1946l’atteindre, avec ses arbres exotiques inconnus, ses lianes, ses larges feuilles, le rayonnement du soleil éblouissant quand il perce la carapace verdoyante et les chutes, qui en elles même n’ont rien d’extraordinaires, mais dont l’eau, translucide, a une couleur originale, aux éclats rouges, scintillant d’une façon toute particulière sous les percées du soleil et rendant le spectacle vraiment hors du commun.
Dimanche, sur la route avec des pauses à OWAKA près d’une aire de jeux pour les enfants, puis NUGGET POINT recommandé par le Lonely mais qui n’a en fait rien d’exceptionnel qui vaille un grand détour, au regard de tous les magnifiques paysages rencontrés, mais qui nous offrira tout de même une belle vue avec sa pointe rocheuse surmontée d’un phare, balayé par un vent impressionnant et son hameau de jolies maisons en bois, tôles ondulées et grandes baies vitrées…avec vu sur la mer… on s’y voit.
Pour la première fois, nous tentons le camping sauvage, à la sortie de KAKAPOINT (oui, ça ne s’invente pas), après avoir tourné un bon moment dans la nuit noir. 2 mini van sont installés sur une petite aire, vue sur la mer… on s’installe près d’eux discrètement… Ce soir, on s’endort vu sur la mer.
Lundi matin, encore endormis, on jette un coup d’œil par la fenêtre… et la, très furtivement malheureusement, nous assisterons au magnifique spectacle donné par des dauphins, jouant dans les vagues… Exceptionnel réveil.
Nous nous attarderons sur la plage, observant l’horizon et après un tour dans la « navette spatiale » des enfants sur la plage, reprendrons la route pour DUNEDIN, après une pause mail près de la bibliothèque (on a retenu la leçon du WIFI free), nous dsc_1734délaisserons la petite ville et nous poserons pour la nuit dans un camping de la PÉNINSULE D’OTAGO, sans charme mais avec électricité et douche chaude.
A noter : le bonheur de recevoir nos mails, d’avoir nos parents au téléphone ce soir, de voir les leçons et le blog prendre un bon rytme… et surtout, de voir s’installer une agréable harmonie dans notre famille… pas si évident quand on est toujours les uns avec les autres.

Une souris et un pinguoin…

dsc_1642Hier nous avons levé le camps tardivement, à 18h30, après que Frédo est enfin réussi son opération « IMPORTATION DU BLOG SUR LE MAC », yeeeeeees!!! Nous avons longé les Fjords et ses grands Lacs TE ANAU et MANAPOURI, jusqu’au DOC du Lac MONOWAI : le bout du monde dans un décor de marécage aux arbres pétrifiés… digne d’un film d’angoisse. Ici, seulement quelques emplacements coincés entre rochers, arbres et fossés de plusieurs mètres, dans une forêt sombre, avec seulement un mini van et son occupant solitaire… il nous faudra plus d’une demi heure de manœuvres et quelques patinages avant d’installer notre maison en équilibre en haut d’un chemin boueux, le nez sur un trou profond… pour la première fois, flotte un petit sentiment d’isolement inquiétant… Ce qui ne nous empêchera pas finalement de passer une bonne soirée et une bonne nuit, même si Frédo s’inquiète de savoir comment nous allons partir demain!
Ce matin, réveil 7h par un bruit de sac plastique dans le CC… non… c’est pas vrai? Bah si : une souris s’est glissée chez nous. En moins de deux je rejoins les enfants dans la capucine.. bah oui, heu, pas très courageuse Frédé!!!
dsc_1667Après pus d’une demi heure de traque et de ruse, Frédo réussi à la faire passer à l’avant, où il ouvre grand les portes… On scrute, on observe… mais mis à part les moustiques, nos copines les « mouches piqueuses » et tout plein d’insectes qui entrent, rien ne sort. Encore plus agacée par les insectes qu’effrayée par la souris, je descend pour participer à la chasse, en vain. On ne la trouve pas. Par où est-elle entrée, par où est-elle sortie?????
Nous décidons de quitter le camps pour faire le grand ménage plus loin. Après moult manœuvres périlleuses et vraiment « serrées », nous réussissons à nous extirper de notre place pour aller sur un parking plus loin et commencer le grand ménage, sous les yeux encore endormis de nos enfants… 11h, tout est clean… pas de souris???
Après un bon petit dèj, reprenons la route et renouons avec le soleil et la chaleur. Les collines vertes reprennent la place des hautes montagnes, nous retrouvons la mer (l’Océan Pacifique) et sur le bord de la route admirons les arbres pétrifiés qui ont gardé la forme donnée par le vent violent de la côte. Prenons le temps d’une longue et agréable pause à FORTROSE. Rien de spectaculaire ici : une coin d’herbe, du sable, la mer et nous… ha bien sûr, une nouvelle cabane des enfants aussi.
dsc_1890Poursuivons en fin d’AM sur la COAST ROAD vers CURIO BAY et PORPOISE BAY où nous espérons voir des dauphins et des pingouins.
Arrivons sous le soleil couchant, et après une installation rapide dans « LE » camping « basique », coincé entre la grande plage de Purpoise Bay et la crique rocheuse de Curio Bay, partons en balade vers cette dernière… La mer est agitée et la nuit commence à s’installer, nous n’avons pas l’espoir de voir un animal, mais juste le plaisir d’une balade nocturne… Cependant, un petit attroupement et quelques flashs attirent notre attention près de l’eau, on accoure le plus discrètement possible, on le voit, immobile, tête haute, un pingouin. Coup d’œil à droite, coup d’œil à gauche, il voit bien qu’on l’observe… il pose! On se précipite pour quelques photos et minutes de film avant qu’il ne s’enfuit mais, il reste! Nous aussi! Tous immobile, nous prenons le temps de le contempler… il est beau… majestueux… La nuit qui est tombée ne nous permet pas de l’admirer comme on le voudrait, mais nous sommes conscient de la chance que nous avons et nous en profitons. Il s’approchera de nous un moment, à moins d’un mettre, puis s’éloignera… Il nous faudra un long moment pour nous décider à quitter notre petit animal.. nous rentrons dans la nuit, heureux de ce cadeau.

TE ANAU

dsc_1628Hum, enfin, nous avons pris une douche chaude…
Hier, vers 14h nous sommes arrivés à TE ANAU. Au programme : un camping payant avec toutes les commoditées pour « charger et vidanger » et surtout pour prendre une (et plusieurs même) douche chaude. Frédo a pris un accès net (à un prix exorbitant, comme partout sur l’île d’ailleurs) et s’est mis au travail pour tenter de transférer notre blog sur le MAC, pour pouvoir le mettre à jour hors connexion (j’essaie de simplifier à max)… parce qu’en NZ notre retard est devenu un gouffre. Effectivement, difficile de prendre un accès net quand on est sur la route toute la journée et quand on campe dans des lieux sans électricité, sans eau chaude et encore moins de net!!!
p1030638Aujourd’hui nous sommes installés sur un parking, près de la bibliothèque de la ville (un bon tuyaux d’une backpacker suisse : la plus part des « Library » on un accès net free), Frédo bosse toujours sur son « rapatriement » alors que nous sommes sur les leçons avec les enfants le matin et que nous l’abandonnons pour quelques courses (pharmacie pour les piqures d’insectes de Rachel : plus d’une 40 aines avec des démangeaisons insupportables) et une balade autour du lac, bordé de montagnes au sommet enneigé, où nous nous posons un bon moment…pour une énième cabane des enfants. Il fait froid pourtant le ciel est bleu, comme lors d’une belle journée d’hiver, plus qu’une journée d’été indien. Même si la petite ville n’a rien d’attrayant, ici, face à son lac et à la naissances des Fjords, nous sommes bien.
p1030645Malheureusement nous ne pourrons pas pousser plus loin notre incursion dans les Fjords, d’importantes chutes d’eau ont endommagé la route pour MILFORD. Nous avons donc décidé de profiter de ce contretemps pour faire la côte sud au lieu de couper pour DUNEDIN. Nous nous adaptons, sans trop de questions, sans stress… Nous délaisserons la petite ville dans l’après midi, le temps frais et pluvieux ne nous engage pas à rester plus longtemps, nous ne savons pas encore où nous coucherons ce soir… Pas grave, nous allons avancer, nous imprégnant de la beauté des paysages et nous nous poserons là où nous serons bien.

A noter : Ici l’accès net est difficile à avoir, peu d’accès gratuit et sinon, des connexions très chers pour peu de temps et un débit limité. C’est contraignant, outre les difficultés pour le blog et pour l’organisation de la suite du voyage, il nous limite dans nos contacts avec nos proches. Il nous faut jongler pour essayer de le faire coïncider la connexion avec les horaires français pour pouvoir Skyper avec nos parents, autant pour les rassurer sur notre sort que pour le plaisir de les voir, de les entendre…on est d’autant plus proche que l’on est loin! A chaque connexion, c’est le même plaisir, comme des enfants devant un sapin, on se régale des mails de nos amis, de nos copains, de nos familles… ils nous informent de la vie qui continue en France, ils nous font parfois rire, parfois pleurer… comme cette demande que je viens de recevoir, de mon frère et Sophie pour être la marraine de leur bébé… il va naitre alors que je serai si loin… c’est une grande émotion… mais c’est bien… très bien.

Côte Ouest

dsc_141211h – Après être descendu de notre camps dans la montagne, nous quittons maintenant QUEENSTOWN.
Les enfants sont encore dans leur duvet, nous avançons sur la route et attendons de trouver un coin sympa pour le petit dèj, la toilette et l’installation pour les leçons en roulant. C’est le même rituel depuis 3 jours que nous avons quitté Abel Tasman NP. Nous roulons, nous arrêtons au gré des points de vu magnifiques qui s’offrent à nous : des montagnes tour à tour sombres et rocailleuses ou verdoyantes, des lacs, des rivières, des torrents, des cascades qui dégringolent parfois à un mètre à peine de la route, des forêts luxuriantes, tellement hautes qu’elles donnent l’impression de vouloir engloutir la route, des plaines mêlant dsc_1534vignes et vergers, des prairies vertes à l’herbe raz, tondue par les moutons et les vaches ou des décors de savane aux étendues dorées… Nous ne nous lassons pas d’avancer et de découvrir ces nouveaux horizons. La mer nous offre aussi de magnifiques spectacles : des plages retirées, loin de toutes villes, la mer démontée avec ses gros rouleaux qui s’écrasent violemment sur les rochers, les plages de sables blonds, noirs ou roux… nous scrutons à chaque fois plage et mer dans l’espoir de voir un phoque, un pingouin ou un dauphin… en vain. Le temps est changeant, mais nous avons surtout de la pluie avec de longues et belles éclaircies chaudes, ainsi que beaucoup de vent, dont les bourrasques déstabilisent parfois le camping car.
Nous avons passez nos trois dernières nuits dans des DOC basiques, parfois même sans eau potable, vivant sur nos réserves avec les commodités de notre Camping Car… Nous nous posons à la nuit tombé, puis repartons dés notre réveil, déjeunant plus tard, plus loin… Chaque matin c’est la même surprise de découvrir la beauté du paysage où nous avons passé la nuit : lundi matin réveil avec vu sur le LAC MAHINAPUA, mardi LAC PARINGA, et ce matin LAC MOKE près de la jolie petite ville de QUEENSTOWN.
Mardi, nous avons fait une longue halte au pied des glaciers de FRANZ JOSEPH et de FOX. Nous dsc00720nous sommes attardés sur le deuxième avec Frédo : nous sommes partis en balade, plus d’une heure, pour nous rapprocher un peu plus de cette masse glacée si imposante avec sa couleur bleue si claire, elle nous a impressionné, de même que la puissance du torrent gris qui s’en écoule, charriant d’énorme bloc de glace…
Puis nous avons poursuivi notre route en direction de FIORDLAND, nous posant au gré des lieux et de nos envies… Nous faisons beaucoup de route et le temps n’est pas au beau fixe pourtant nous apprécions ces moments, filant, bien installé dans notre douillet CC, dans des paysages très agréables… nous sommes bien.

A noter : notre arrêt à BRUCE BAY, sur le bord de la route, une plage de galet où les voyageurs comme nous laissent une trace de leur passage par quelques pierres et morceaux de bois empilés, parfois en une construction savante, parfois avec une inscription. Nous y laissons 4 galets empilés, avec nos prénoms et « La famille sac à dos ».

Balade entre Mer et Forêt

dsc00689Aujourd’hui : rando au programme.
Après un réveil tardif, 1er café sur la plage (un trésor), discussion philosophique et fou rire au petit déjeuner… le ton est donné, ce sera une journée de complicité qui nous réjouira tous les 4.
Nous partons en fin de matinée, et nous marcherons en tout plus de 4 heures à travers la forêt tropicale du parc, adossée à la montagne, surplombant la mer… Les falaises, les arbres exotiques, les chemins abruptes, l’eau turquoise si limpide qui nous laisse voir son fond rocheux, la plage de gros sable oranger… c’est un spectacle de tous les instants.
Nous envisagions d’aller jusqu’à SEPARATION POINT pour tenter de voir des phoques ou des dauphins… mais nous sommes partis trop tard, nous ne voulons pas courir, prendre le temps dsc_1261d’une baignade…, nous nous arrêterons donc à MOUTON COVE, après plusieurs petites criques, nous choisissons celle-ci qui deviendra notre plage privée pour quelques heures : grand luxe pour les Sac à Dos. Nous nous « échouons » près d’un gros rocher pour déjeuner, le soleil est déjà haut, il doit être aux alentours de 14h… oui, toujours pas de montre, pour quoi faire d’abord… on fonctionne à l’ancienne ici, ça nous suffit. Nous pique niquons dans une cabane construite par les enfants pour nous protéger des mouettes… qui déjeunerait bien avec nous.
Avec Frédo, nous observons avec émotion depuis quelques temps une complicité grandissante entre Lucas et Rachel, dans leur jeux mais aussi dans leurs discussions…c’est vraiment un bonheur pour nous.
Moment de magie. Comme pour accentuer notre moment de bien être, 2 phoques viennent se montrer à nous. Furtivement la première fois, ils nous laissent les observer un peu mieux la seconde. Ils nous feront courir à travers les rochers jusqu’au bout d’une autre plage avec appareil photo et camescope ; alors que j’ai abandonné la courses depuis longtemps, comme pour récompenser Frédo de sa course, ils l’attendent en jouant, et le regardant, lui laissent le temps de quelques photo avant de repartir…
Nous sommes tout excité de cette rencontre, et sommes encore sous le charme lorsque que nous partons, alors que le soleil commence à se cacher derrière la montagne…et là, surprise, ils nous attendent, tous les deux, sur un rocher… Nous ne nous approchons pas trop, pour respecter leur espace et de peur qu’ils ne s’enfuient… après quelques photos et minutes de film, nous resterons là, tous les 4 sur notre rocher, eux sur le leur, on se regarde… qui observe qui???
dsc_1336Après un long moment, nous serons les premiers à partir… nous avons une longue route pour rentrer.
Nos 2 courageux petits « Rangers » nous épaterons, ils marchent à une tel vitesse que nous mettrons 2 fois moins de temps à rentrer que prévu. Nous prendrons un raccourcis a travers des marrais, sur une petite allée en bois, nous marcherons ainsi au dessus de l’eau, à travers les hautes herbes sèches, sous le soleil couchant… Un magnifique moment de plus.
Nous finirons les pieds dans l’eau, car la marrée monte, avant d’arriver enfin sur notre plage puis à notre CC. La nuit tombe, nous offrant un magnifique ciel étoilé, ici, pas de lumières urbaines pour troubler la beauté du ciel…

A noter : pour ceux que notre bonheur agacerait, sachez que nous avons fait le rencontre de petites mouches très désagréables, aux piqures douloureuses et surtout provoquant des démangeaisons terribles et puis… pas d’eau chaude pour la douche, ça c’est rude…vous voyez, nous aussi on a des problèmes :)))

LA PLAGE

dsc_1163Levé 11h30. Hier, nous sommes arrivés de nuit dans le camps du Parc National. Ici, c’est l’équipement minimum, c’est donc à la lumière des phares que nous avons fait notre inscription et glissé notre dû dans la boite, puis nous nous sommes installés comme nous avons pu sur un emplacement. Ce matin, surprise… Nous découvrons ce qui nous entoure. Magnifique. C’est simple : nous sommes entourés de montagnes recouvertes d’une forêt tropicale verdoyante, sauf devant nous… où s’étale une plage blanche de sable fin et une mer bleu turquoise limpide… flotte comme une odeur de déjà vu… oui, on va se faire un remake de « La Plage ».
Après quelques pas, encore échevellés, sur la plage, nous rentrons prenons notre petit dej dehors puis mettons nos maillots, traversons le chemin et allons nous baigner puis nous allonger sur le sable chaud… hum.
dsc_1094Nous passerons ici toute l’après midi. Baignade, sieste sur le sable, bouquinage, balade sur la longue, longue, longue plage, les pieds dans l’eau, regarder des oiseaux encore inconnus, peu farouche, près de nous, qui observent l’horizon, regarder les enfants jouer, courir dans l’eau, faire une cabane de plus, s’inventer un nouveau monde…
Nous sommes bien ; nous prenons le temps de ne rien faire dans cet endroit magnifique, un trésor naturel préservé de la foule (car difficile d’accès), nous mesurons pleinement notre chance…